Maroc – Sahara occidental : les Tamek, des loyalistes au garde-à-vous

Très présente au sein de l’armée marocaine, la famille Tamek étend également son influence dans la sphère politique en maintenant le contrôle sur son fief d’Assa Zag, près de la frontière avec l’Algérie.

Mohamed Saleh Tamek © MAP

Mohamed Saleh Tamek © MAP

fahhd iraqi

Publié le 1 mars 2018 Lecture : 1 minute.

Quartier populaire de la ville de Dakhla, au Sahara occidental (Maroc) © Vincent Fournier/JA
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Maroc : les cinq familles qui comptent au Sahara occidental

Au lendemain de la récupération du Sahara occidental en 1975, Rabat s’était appuyé sur une élite du cru pour défendre sa cause. Choyées par le Palais, ces figures locales continuent de servir d’atout diplomatique.

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Représentants de la tribu des Aït Aoussa, la famille Tamek dispose d’une grande influence du côté d’Assa Zag, à un jet de pierre de la frontière algérienne. Le nom est étroitement lié à celui d’un ancien colonel des Forces armées royales (FAR), Aïda Ould Tamek. Il a assis sa réputation dans les milieux sahraouis en défendant par les armes l’intégrité territoriale du royaume.

Dans les années 1970 et 1980, cet officier supérieur a été l’un des principaux enrôleurs de Sahraouis pour le compte de l’armée marocaine. Résultat : des centaines de membres de la tribu des Aït Aoussa se retrouvent à servir sous les drapeaux, devenant une composante essentielle dans l’équation du conflit armé encore ouvert au Sahara. Plusieurs des recrues ont d’ailleurs atteint des grades supérieurs, permettant à la jeune génération des Tamek d’étendre son influence.

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Mohamed Saleh Tamek

En politique aussi, le clan maintient le contrôle sur son fief, à l’image de Rachid Tamek, actuel président du conseil provincial d’Assa Zag. Pas plus tard qu’en octobre 2017, ce membre de la Chambre des conseillers a été le porte-voix de la diplomatie marocaine devant la 4e commission de l’Assemblée générale de l’ONU.

Un discours à l’occasion duquel il a pointé la responsabilité de l’Algérie dans le conflit, bien loin des thèses indépendantistes ardemment défendues par un autre membre de la famille, Ali Salem Tamek, qui compte parmi les « séparatistes de l’intérieur » les plus offensifs, au point d’avoir été renié par sa tribu, dont la figure la plus en vue aujourd’hui n’est autre que Mohamed Saleh Tamek.

Ce dernier a occupé plusieurs fonctions officielles : ancien wali de la région de Dakhla, wali chargé de l’Entraide nationale, directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, avant de devenir délégué général de l’administration pénitentiaire.

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