Mauritanie-France : Macron attendu à Nouakchott pour parler du G5 Sahel avec Aziz

Le président français est attendu à Nouakchott d’ici à la fin juin 2018. Ce sera la première visite officielle d’un chef d’État français en Mauritanie depuis celle de Jacques Chirac, en 1997. Au centre des discussions : la lutte contre le terrorisme et le financement du G5 Sahel.

Emmanuel Macron et Mohamed Ould Abdelaziz, à la Celles-Saint-Cloud, le 13 décembre 2017. © Michel Euler/AP/SIPA

Emmanuel Macron et Mohamed Ould Abdelaziz, à la Celles-Saint-Cloud, le 13 décembre 2017. © Michel Euler/AP/SIPA

Publié le 19 février 2018 Lecture : 2 minutes.

Selon nos informations, Emmanuel Macron fera une visite d’État en Mauritanie, à la fin du premier semestre, avant le 31e sommet de l’UA, qui doit se tenir à Nouakchott en juillet. Une première depuis Jacques Chirac, en 1997.

Une visite plusieurs fois reportée

La note verbale de l’Élysée qui confirme ce voyage a été remise à Mohamed Ould Abdelaziz, le chef de l’État mauritanien, en décembre dernier. Le programme est en cours d’élaboration. Lors de ce déplacement, prévu sur deux jours, Macron devrait rester à Nouakchott, puis se rendre à l’intérieur du pays.

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Joël Meyer, l’ambassadeur de France, et Franck Paris, le « Monsieur Afrique » de l’Élysée, gèrent ce dossier. Emmanuel Macron avait d’abord souhaité effectuer cette visite à la suite de son voyage en Tunisie et au Sénégal, début février.

Mais, côté mauritanien, on a signifié à ses équipes qu’une visite officielle était préférable. La date du 18 avril avait été retenue, avant que l’Élysée ne reporte pour des « raisons d’agenda ».

Les relations de Mohamed Ould Abdelaziz avec François Hollande auront été tendues, en coulisses, jusqu’à ce que ce dernier ne reçoive son homologue à Paris, en avril 2017, un mois avant la fin de son mandat.

Le G5 Sahel au centre des discussions

« Aziz » nourrissait plusieurs griefs contre la France, qui, selon lui, maintenait son pays en zone rouge pour les touristes et privilégiait financièrement le Sénégal, le Mali et le Niger.

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Surtout, il ne voyait pas d’un bon œil que Paris attribue tout le mérite de la lutte antiterroriste à son homologue Macky Sall, et sous-estime les efforts du G5 Sahel, dont il est l’initiateur. En poste à Nouakchott depuis septembre 2014, Joël Meyer n’avait cessé d’alerter la France à ce sujet.

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En revanche, entre Aziz et Macron, qui se sont rencontrés à plusieurs reprises, le courant passe très bien. Le Français apprécie le « pragmatisme » du Mauritanien. Lequel se dit satisfait de l’implication de son homologue dans la mise en place du G5 Sahel et de la force conjointe. En décembre, la France s’est engagée à débloquer 8 millions d’euros pour le G5.

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