Affaire Sonatrach : Chakib Khelil définitivement hors d’atteinte ?
Selon un magistrat d’Alger, qui a exercé au sein d’un organisme anticorruption, l’ex-ministre algérien de l’Énergie Chakib Khelil, accusé de trafic d’influence, ne serait pas à l’abri d’éventuelles poursuites de la justice algérienne.
L’ex-ministre algérien de l’Énergie Chakib Khelil est-il réellement à l’abri des poursuites engagées contre lui en août 2013, comme l’affirme le Premier ministre, Ahmed Ouyahia ? Pas si sûr, estime un magistrat d’Alger qui a exercé au sein d’un organisme de lutte contre la corruption.
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« Les crimes pour lesquels Chakib Khelil a été inculpé [corruption, trafic d’influence, abus de fonction, blanchiment d’argent et direction d’une association de malfaiteurs et d’une organisation criminelle transnationale] sont imprescriptibles aux yeux de la loi no 06-01 du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, précise-t-il. L’action publique et les peines relatives à ces infractions ne peuvent pas faire l’objet d’une prescription, notamment dans le cas où le produit du crime aurait été transféré en dehors du territoire national. »
Les crimes pour lesquels Chakib Khelil a été inculpé sont imprescriptibles
Or la justice algérienne détient des preuves que des dizaines de millions de dollars provenant de contrats accordés par Sonatrach à des firmes étrangères ont été transférés sur des comptes détenus à l’étranger par Khelil, des membres de sa famille ainsi que des intermédiaires proches de lui.
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