Présidentielle en RD Congo : ces outsiders potentiellement candidats

Si le candidat pour la présidentielle n’était pas l’un des favoris de Joseph Kabila, d’autres profils parfois mal connus des Congolais se dessinent.

Évariste Boshab, vice-premier ministre de l’intérieur et de la sécurité de la République démocratique du Congo, s’adresse à la presse suite aux violentes manifestations de l’opposition à Kinshasa le 19 septembre 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

Évariste Boshab, vice-premier ministre de l’intérieur et de la sécurité de la République démocratique du Congo, s’adresse à la presse suite aux violentes manifestations de l’opposition à Kinshasa le 19 septembre 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 26 mars 2018 Lecture : 2 minutes.

Le président congolais Joseph Kabila. © Gwen Dubourthoumieu/J.A.
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RDC : le bal des dauphins de Joseph Kabila

À neuf mois de l’élection présidentielle en RD Congo, Joseph Kabila semble envisager de céder son fauteuil. En coulisses, l’agitation grandit entre les prétendants, dont certains font déjà figure de favoris.

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S’il est une chose que Joseph Kabila déteste, c’est de se sentir contraint dans ses choix. Il suffit parfois qu’une de ses décisions soit dévoilée avant qu’il ne la prenne pour le convaincre d’en changer. Il est donc possible que son candidat pour la présidentielle ne soit pas l’un des favoris.

Il pourrait, par exemple, faire fi des sanctions internationales et passer le flambeau à un faucon, comme l’ancien vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur Évariste Boshab. Fidèle de la première heure, partisan d’une révision constitutionnelle pour permettre au chef de l’État de rempiler, il passe pour un kabiliste extrémiste.

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Un fidèle plus consensuel

Si le président cherche un fidèle plus consensuel, il pourrait songer à son conseiller diplomatique, Barnabé Kikaya Bin Karubi, issu du Maniema. Ou à son loyal directeur de cabinet, Néhémie Mwilanya Wilondja, de plus en plus présent dans les réunions du parti, mais très mal connu des Congolais.

Le vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, originaire du Sankuru (Centre) a aussi la confiance du président, même s’il a été affaibli par la diffusion d’une vidéo intime et reste échaudé par son échec dans la conquête de la présidence du Sénat, en 2007. L’actuel vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur, Henri Mova Sakanyi, n’est pas si mal placé, mais son bilan à la tête du parti au pouvoir est en demi-teinte. Et il est originaire de l’ex-Katanga…

Un candidat de sa majorité

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Autre stratégie possible : soutenir un candidat de sa majorité, mais pas de son parti, comme l’ex-ministre des Postes puis des Relations avec le Parlement Tryphon Kin-Kiey Mulumba (Parti pour l’action), originaire du Bandundu, qui a dépensé beaucoup d’énergie à faire connaître son soutien au chef. Le ministre du Plan, Modeste Bahati Lukwebo (Alliance des forces démocratiques du Congo), issu du Sud-Kivu, pourrait aussi prétendre à ce rôle.

Enfin, Kabila pourrait opter pour un homme plus discret, et peut-être aussi plus dépendant de lui : le vice-Premier ministre des Postes et Télécommuni­cations, Thomas Luhaka. Ce transfuge du camp de l’opposant Jean-Pierre Bemba (il a été son numéro deux) est lié à la famille du président par son épouse.

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