Dix choses à savoir sur Kandia Camara, ministre ivoirienne de l’Éducation nationale

En Côte d’Ivoire, alors que les tensions entre le PDCI et le RDR sont à leur comble, c’est cette femme à poigne qu’Alassane Ouattara a choisie pour défendre les intérêts de son parti.

La ministre ivoirienne de l’Éducation, Kandia Camara, veut rendre obligatoires et gratuits les cours du mercredi matin. © Global Partnership for Education – GPE ./ Flickr creative commons

La ministre ivoirienne de l’Éducation, Kandia Camara, veut rendre obligatoires et gratuits les cours du mercredi matin. © Global Partnership for Education – GPE ./ Flickr creative commons

SYLVESTRE-TREINER Anna DSC_9446 copie

Publié le 22 mars 2018 Lecture : 2 minutes.

• Émotive

En septembre dernier, elle fond en larmes lorsque Alassane Ouattara la nomme secrétaire générale du Rassemblement des républicains (RDR), le parti présidentiel. Le secret a été si bien gardé qu’elle n’avait même pas été informée au préalable du choix du chef de l’État.

• Enseignante

Ministre de l’Éducation nationale depuis 2011, elle connaît bien ce secteur puisqu’elle a enseigné l’anglais à Abidjan jusqu’en 2002. À la mi-2017, une photo sur laquelle elle pose avec sa fille tout juste diplômée d’une université américaine – et non ivoirienne – a suscité une controverse.

la suite après cette publicité

• Syndicaliste

Avant de ferrailler contre les principaux représentants des professeurs, elle a été, au début des années 1990, l’une des dirigeantes du Syndicat national des enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire (Synesci), le seul autorisé à l’époque.

>>> À LIRE – Côte d’Ivoire : qui sont les femmes les plus influentes sur la scène politique ?

•  Polyglotte

Cette native d’Abidjan est bilingue français-anglais. Elle a fait une partie de ses études à l’université de Lancaster, en Angleterre, et entretient des liens étroits avec les États-Unis, où réside une partie de sa famille. Originaire du village de Gon, dans l’extrême nord de la Côte d’Ivoire, elle parle aussi le bambara.

• Féministe

L’égalité entre les sexes est au cœur de son combat politique. En 1990, elle cofonde le Comité de rassemblement et de sensibilisation des femmes du PDCI, puis devient secrétaire générale du Bureau national de l’union des femmes de ce même parti. À la création du RDR, en 1994, elle est l’une des dirigeantes de sa branche féminine. Elle a de qui tenir : en 1949, sa mère avait pris part à la marche historique des femmes sur Bassam.

la suite après cette publicité

• Directe

Partisane d’une ligne dure, cette femme de 58 ans ne mâche pas ses mots. Alors que les tensions sont fortes entre le RDR et son allié, le PDCI, elle multiplie depuis quelque temps les déclarations choc. « Tous ceux qui voudront se mettre en travers du chemin du RHDP [parti unifié] seront écrasés », a-t-elle lancé ce 11 mars.

>>> À LIRE Côte d’Ivoire – Kandia Camara : « Guillaume Soro est un cadre du RDR, il a sa place au sein de la direction »

la suite après cette publicité

• Sportive

Sacrée deux fois championne de Côte d’Ivoire de handball et championne d’Afrique de cette discipline en 1981, elle est entrée dans l’éducation nationale comme professeur de sport.

• Ambitieuse

On l’a accusée de népotisme, en 2013, lorsque son mari a été nommé directeur du Bureau économique de la Côte d’Ivoire aux États-Unis. Inza Camara espérait même cette année devenir ambassadeur à Washington. Malgré son réseau, il n’a pas été choisi.

• Loyale

Depuis qu’elle est entrée au RDR, elle est proche d’Amadou Gon Coulibaly, et fait toujours partie des fidèles du Premier ministre.

• Coriace

Lors des négociations politiques comme lors des discussions avec les syndicats (au moment de la grande grève enseignante de 2016, par exemple), elle s’est montrée particulièrement intransigeante.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image