La peinture, un art qui n’intéresse pas les riches Congolais

Si les peintres populaires congolais sont exposés dans plusieurs musées européens, certaines élites congolaises boudent encore cet art.

« Congo Paintings », au musée africain de Namur (Belgique), expose jusqu’au 27 mai 80 toiles du mouvement des peintres populaires congolais. © Musée africain de Namur

« Congo Paintings », au musée africain de Namur (Belgique), expose jusqu’au 27 mai 80 toiles du mouvement des peintres populaires congolais. © Musée africain de Namur

leo_pajon

Publié le 3 avril 2018 Lecture : 1 minute.

« Donner 10 000 dollars à un musicien, pas de problème… mais de l’argent à un peintre, pas possible. » Sapin Makengele ne cache pas son amertume. Depuis la chute de Mobutu, qui selon plusieurs artistes « aimait la peinture » (tant qu’elle ne lui portait pas préjudice), les élites congolaises ne goûtent plus les arts plastiques.

« C’est quasi impossible de voir une œuvre d’art, même chez les ministres… ou alors ce sera un portrait photo », lâche Moke fils. De fait, même si elle reste profondément ancrée dans la vie congolaise, la peinture populaire est principalement soutenue, achetée et exposée aujourd’hui par des Occidentaux.

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Résidence informelle à l’étranger

Comme Sapin (qui vit aux Pays-Bas), Moke fils ou Chéri Samba (en France), beaucoup ont choisi de s’installer en Europe et font régulièrement la navette. Le collectionneur Bernard Sexe, après avoir favorisé la naissance de l’Association des peintres populaires congolais dans sa propriété de Kinshasa, continue d’accueillir en France, à Saint-Broing, des artistes en résidence informelle.

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