Dix choses à savoir sur Saïd Bouteflika, le frère du président algérien

Frère cadet et conseiller du président de la République algérienne, il a, au fil des ans, acquis une influence considérable.

Saïd Bouteflika en avril 2009 lors de la réélection de son frère à la présidence de l’Algérie (image d’illustration). © AP/SIPA

Saïd Bouteflika en avril 2009 lors de la réélection de son frère à la présidence de l’Algérie (image d’illustration). © AP/SIPA

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Publié le 29 mars 2018 Lecture : 2 minutes.

• Oujdi

Dernier d’une fratrie de neuf (cinq frères, une sœur et trois demi-sœurs), il voit le jour en 1957 dans le quartier de Nedroma, dans la ville marocaine d’Oujda, proche de la frontière algérienne.

• Protégé

Un an après sa naissance, son père, mandataire au marché de gros et gérant du hammam Boussif à Oujda, meurt dans des conditions mystérieuses. Abdelaziz, son frère aîné, l’élève comme s’il était son fils. Plus tard, il aura pour mentor et parrain le colonel Houari Boumédiène, qui s’est pris d’affection pour lui.

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• Élève des Jésuites

Primaire et collège chez les Pères blancs, lycée chez les jésuites… Il a fréquenté les mêmes établissements que les enfants des membres du Conseil de la révolution, dont faisait partie son frère, alors chef de la diplomatie algérienne.

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• Parisien

L’étoile de son aîné ayant pâli, il part à Paris en 1983 pour y passer un doctorat en informatique, et s’installe dans un studio du 6e arrondissement, proche de la rue du Cherche-Midi. L’une de ses vieilles connaissances, qui l’aida financièrement, se souvient qu’il avait du mal à boucler ses fins de mois.

• Trotskiste

Doctorat en poche, il enseigne pendant plusieurs années à l’université de Bab Ezzouar (banlieue est d’Alger). Syndiqué au Conseil national des enseignants du supérieur, ce trotskiste participe à de nombreux mouvements de grève. Il prendra ses distances avec ses camarades en 1999, quand son frère sera élu président.

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• Secret

Il ne dédaigne pas la compagnie des journalistes. Pourtant, il n’a jamais accordé la moindre interview. Ses vrais amis, qui se comptent sur les doigts d’une main, expliquent qu’il ne sert à rien de le solliciter : « Il ne parle jamais ! » Tout juste sait-on qu’il est marié à un médecin biologiste.

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• Éminence Grise

Après l’élection de son frère, il rejoint le palais d’El Mouradia pour s’occuper du réseau informatique. Nommé conseiller par décret non publiable, il deviendra beaucoup plus influent après l’hospitalisation du chef de l’État, en 2005, pour un ulcère hémorragique.

• Redouté

Les problèmes de santé qui handicapent son frère depuis son AVC de 2013 ont fait de lui la principale courroie de transmission entre la présidence, le gouvernement et l’institution militaire. Ministres, hauts fonctionnaires, hommes d’affaires… Tous le redoutent et cherchent ses faveurs.

• Successeur ?

Selon des rumeurs persistantes, il serait un candidat potentiel à la succession du raïs. Ses proches jurent pourtant qu’il ne nourrit aucune ambition présidentielle. Un jour, agacé par ces spéculations, le chef de l’État a même convoqué Ahmed Ouyahia, le Premier ministre, pour lui demander de les démentir dans la presse.

• Omniprésent

En coulisses, il exerce un contrôle total sur la communication qui entoure la personne du président et garde un œil vigilant sur le montage des brèves images d’Abdelaziz Bouteflika que diffuse la télévision nationale à l’occasion de chacune de ses audiences.

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