Côte d’Ivoire : qui sont les faussaires au sein de l’armée ?

Qui fait partie de l’armée ivoirienne ? C’est la question que se pose l’état-major des armées, qui a l’intention de mener une nouvelle campagne d’identification de ses hommes, et notamment ceux issus des rangs de l’ancienne rébellion des Forces nouvelles.

Des soldats de l’armée ivoirienne le 10 mai 2014 à Abidjan. © Bruno LEVY pour Jeune Afrique

Des soldats de l’armée ivoirienne le 10 mai 2014 à Abidjan. © Bruno LEVY pour Jeune Afrique

Publié le 27 mars 2018 Lecture : 2 minutes.

L’état-major général des armées, qui maintient la pression sur Bouaké – théâtre d’incidents mettant aux prises des militaires du rang avec une unité du Centre de coordination des opérations décisionnelles (CCDO),  les 4 et 9 janvier – par des survols permanents de MI-24, souhaite procéder à une nouvelle identification de ses soldats, en particulier ceux issus du contingent 8 400 des Forces nouvelles (ex-rébellion du Nord).

Les conclusions d’une première identification biométrique n’avaient jamais été rendues publiques. Selon nos sources, un certificat de nationalité ivoirienne, portant la seule signature du président du tribunal de la localité, sera désormais exigé. Une enquête tenue secrète avait révélé l’existence de fraudes sur des documents administratifs, pratiquées par des soldats non ivoiriens.

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En 2017, trois mutineries sous-tendues d’exigences financières avaient mis en difficulté Alassane Ouattara. En janvier 2017, face à premier soulèvement, le gouvernement avait promis 12 millions de F CFA pour chacun des 8 400 ex-rebelles des Forces nouvelles intégrés à l’armée régulière.

Un premier versement de 5 millions est effectué, le reste devant suivre à partir de mai. Mais quelques semaine plus tard, en mars, alors que les finances du pays sont dans le rouge du fait, notamment, de la baisse des cours du cacao, les autorités font marche arrière et décident finalement de ne pas payer le reliquat. Une annonce qui mettra de nouveau le feu aux poudres, provoquant un nouvel accès de colère d’une partie des militaires, le 11 mai. La sortie de crise n’a finalement été obtenue que lorsque le gouvernement a accepté de payer les sommes exigées par les mutins.

A la suite de ces épisodes, le président ivoirien a mandaté son chef d’état-major, Sékou Touré, pour mener une réforme profonde de l’armée. Dotés de pouvoirs exceptionnels, celui-ci a notamment la possibilité de procéder à des radiations dans le cas où les soldats concernés ne font pas la preuve de leur nationalité ivoirienne.

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En parallèle, en décembre 2017, un plan de départ volontaire des militaire a été mis sur les rails, avec pour objectif 4 000 départs volontaires d’ici à 2020.

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