Togo : après son départ de l’OIF, Kako Nubukpo rebondit

Suspendu début décembre de son poste de directeur de la Francophonie économique et numérique qu’il occupait depuis 2016 au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l’économiste togolais n’en demeure pas moins hyper actif, en France comme au Togo.

Kako Nubukpo (Togo), à Paris le 4 septembre 2015. © Bruno levy pour JA

Kako Nubukpo (Togo), à Paris le 4 septembre 2015. © Bruno levy pour JA

Publié le 3 avril 2018 Lecture : 1 minute.

Après son départ de l’OIF, Kako Nubukpo séjournera à Lomé, mi-avril, afin d’enseigner à la Faculté des sciences économiques et de gestion. Membre du conseil scientifique de l’AFD, l’économiste togolais est, entre autres, depuis janvier, expert au Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, à Paris, en charge de l’évaluation de l’Université Paris-Dauphine. Il continue par ailleurs ses recherches au sein du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD). Il siège également au Conseil d’administration de la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM).

Franc-parler

Ancien ministre de la Prospective et de l’Évaluation des politiques publiques du Togo, Kako Nubukpo est un habitué des sorties médiatiques critiques envers le franc CFA. En septembre 2017, quelques semaines après la brûlante affaire Kemi Seba au Sénégal, il signait ainsi une tribune dans Jeune Afrique titrée « Franc CFA : contre la servitude monétaire », dans laquelle il accusait la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest de « refuser le débat de fond concernant l’avenir du franc CFA ».

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« Le procès de Kemi Seba a été la pire façon, pour la BCEAO, de répondre aux critiques sur la gestion du franc CFA, car la banque a cédé à la tentation de pointer une victime expiatoire (…). Cette façon brutale et sans nuance de vouloir faire taire des personnes au motif qu’elles ne s’inscriraient pas dans la servitude monétaire volontaire qui caractérise le fonctionnement de la zone franc ne saurait empêcher le débat – salutaire – relatif à l’avenir du franc CFA de se tenir », écrivait-il alors.

Des prises de position qui lui ont valu d’être suspendu de son poste de directeur de la Francophonie économique et numérique au sein de l’OIF, en décembre dernier.

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