Face-à-face – Guillaume Sarra (BVS) et Bernard Fokou (Sofavin) : les raisins de la colère

Le premier, Guillaume Sarra développe de grandes ambitions dans la production de vin au Cameroun. Mais le second, Bernard Folou, détenteur de l’unique productrice locale de vin, était là avant lui et détient un véritable empire.

Guillaume Sara (BVS) et Bernard Fokou (Sofavinc) © FACEBOOK BVS / FERNAND KUISSU

Guillaume Sara (BVS) et Bernard Fokou (Sofavinc) © FACEBOOK BVS / FERNAND KUISSU

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Publié le 19 avril 2018 Lecture : 1 minute.

Un ouvrier agricole congolais travaille dans une ferme agro-industrielle appartenant au groupe minier Bazzano à proximité de Likasi, troisième ville de la province minière du Katanga, située à 120 km à l’ouest de la capitale provinciale Lubumbashi, en République démocratique du Congo, le 26 février 2015. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique
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Agriculture : ambitions et stratégies

Dans ce dossier, Jeune Afrique dresse un panorama du secteur agricole africain. Stratégies, innovations, résultats… Que font les entreprises du continent mais aussi les gouvernements pour améliorer les rendements face aux fluctuations des cours mondiaux ?

Sommaire

Depuis décembre 2017, BVS dispose d’une unité de vinification et d’embouteillage pour un investissement de 10 milliards de F CFA et a l’intention de tailler des croupières à la Société de fabrication des vins du Cameroun (Sofavinc), fondée en 1993 par l’homme d’affaires Bernard Fokou.

Unique productrice locale, la filiale du groupe Fokou avait jusqu’à présent fait son trou dans un secteur dominé à 90 % par les importations et estimé à plus de 70 milliards de F CFA grâce à ses marques bas de gamme de vin Vinosol, Casanova, Réserve du comte, et de whisky Kitoko, Old Whisky, Strong Gin. Sur ce dernier segment, il a noué une alliance avec la marque Grant’s.

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Une bataille dans les jus de fruits

Face à Fokou, Guillaume Sarra se donne pour objectif de conquérir 25 % des parts d’un marché qui devrait franchir la barre des 100 milliards de F CFA dans les cinq ans.

La bataille fera également rage dans les jus de fruits, où Sofavinc a développé la marque Frutas, alors que BVS compte sur le portugais Compal pour lancer ses propres produits dans les semaines à venir. À terme, elle se déportera au sein de la Cemac, où le chiffre d’affaires global du marché des vins et spiritueux devrait atteindre 170 milliards de F CFA à l’horizon 2022. Avec des implantations au Gabon, au Congo et en Centrafrique, le groupe Fokou dispose là toujours d’une longueur d’avance sur son concurrent.

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