Cameroun : guerre d’héritage chez les Muna
L’ancienne ministre de la Culture a assigné ses deux frères en justice ; Akere et Bernard Muna. Le premier est candidat à la présidentielle d’octobre. Elle leur reproche la gestion de l’héritage de leur père Salomon Tandeng Muna.
En février, Ama Tutu Muna, ex-ministre des Arts et de la Culture, par ailleurs proche de Laurent Esso, le garde des Sceaux, a assigné en justice ses deux frères : Akere Muna, candidat à la présidentielle d’octobre, et Bernard Muna. Leur reprochant la gestion de l’héritage de leur père, Salomon Tandeng Muna, elle réclame un partage des biens et sa nomination en tant que coadministratrice de cette succession, aux côtés d’Akere.
Daniel Muna désigné administrateur
Ce dernier n’y est pas opposé. « Elle est dans son droit. Ce partage n’a jamais été fait en raison d’un contentieux fiscal, en cours de règlement, explique l’ancien bâtonnier à Jeune Afrique. Mais la famille aurait préféré qu’il bénéficie aux petits-enfants. »
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À la mort de leur père, en 2002, les enfants Muna avaient désigné leur aîné, Daniel, comme administrateur unique de la succession. Selon eux, tous les héritiers étaient réunis pour signer le jugement d’hérédité, ce que conteste aujourd’hui Ama Tutu Muna.
La nomination de Daniel a ensuite été entérinée, en août 2002, par un tribunal de Douala et notifiée à chacun, sans être contestée. En 2009, à la suite du décès de Daniel, Akere Muna a été désigné administrateur unique. Sa sœur n’avait, dit-il, jamais protesté jusqu’à ce mois de février, date à laquelle il a été informé de sa démarche.
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