Infographie : le Moyen-Orient armé jusqu’aux dents
Depuis les Printemps arabes de 2011, les pays de la région dépensent sans compter pour renforcer leurs arsenaux militaires.
Jamais le Moyen-Orient n’aura mieux mérité sa réputation de poudrière instable. Consumé par les guerres de Libye, du Yémen, d’Irak et de Syrie, écartelé entre axes pro-saoudien et pro-iranien, théâtre des nouvelles rivalités occidentalo-russes, gangrené par la crise israélo-arabe, il s’est surarmé sans regarder à la dépense.
Entre 2011, année des Printemps arabes, et 2017, l’Arabie saoudite contre-révolutionnaire a ainsi presque quadruplé sa facture d’importations, de 1,2 milliard à 4,1 milliards de dollars, devenant le deuxième importateur d’armes au monde, révélait l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) dans un rapport publié au début de mars. L’Égypte, en guerre dans le Sinaï mais aussi plus discrètement en Libye, et obnubilée par la menace islamiste, a connu une progression similaire de ses dépenses, qui ont atteint 2,3 milliards de dollars en 2017.
Israël a maintenu sa supériorité militaire technologique
Le très petit frère qatari, soutien de milices libyennes et syriennes, et ennemi du Caire et de Riyad depuis le blocus imposé en juin 2017, a plus que triplé ses achats sur la même période. Tandis que, sur l’extrême défensive dans ce chaos régional mais surtout face à la menace du Hezbollah voisin et de l’Iran, Israël a maintenu sa supériorité militaire technologique en faisant bondir ses importations de 85 millions de dollars en 2011 à 528 millions de dollars en 2017.
Des chiffres qui ne tiennent pas compte des livraisons secrètes ou clandestines sur les théâtres des conflits syrien, irakien et yéménite. Et qui font le bonheur des puissances occidentales, les premières pourvoyeuses d’armes au Moyen-Orient.
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