Face à face : Salaheddine Mezouar et Hakim Marrakchi, un duel pour le patronat marocain

L’un, Salaheddine Mezouar, est directeur général de Maghreb Industries, l’autre est l’ex président du parti RNI. Et tous deux veulent la présidence de la CGEM.

Réunion du Conseil national de l’entreprise, le 6 février 2018. © CGEM

Réunion du Conseil national de l’entreprise, le 6 février 2018. © CGEM

Publié le 7 mai 2018 Lecture : 2 minutes.

Le 22 mai, après six années à la tête du patronat marocain (CGEM), Miriem Bensalah-Chaqroun passera le relais à l’un des deux prétendants déclarés depuis le 16 avril. D’un côté, Hakim Marrakchi, un « enfant » de la CGEM, qui a choisi Assia Benhida-Aïouch pour être sa vice-présidente.

En face, on trouve la liste portée par l’ancien argentier du royaume et ex-président du parti centriste du RNI, Salaheddine Mezouar, qui a fait appel à l’actuel vice-­président, Faïçal Mekouar, pour l’épauler. Le premier est patron de Maghreb Industries, une entreprise spécialisée dans la fabrication de chewing-gum et qui réalise une grosse part de son chiffre d’affaires en dehors des frontières. Hakim Marrakchi se targue de mieux connaître les problèmes des entrepreneurs et n’hésite pas à lancer des piques à son adversaire sur son passé politique. Pour lui, la CGEM a besoin d’être indépendante de la sphère politique pour qu’elle puisse défendre les intérêts de l’entreprise et de l’entrepreneur.

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Premier affrontement

Son rival, Salaheddine Mezouar, jure partager le même avis sur la distance que devrait garder le patronat vis-à-vis des acteurs politiques. L’ancien chef de la diplomatie se dit même prêt, en cas de victoire le 22 mai, à quitter le RNI – dont il est membre du bureau politique –, présidé par l’actuel ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch. Avec son binôme, Faïçal Mekouar, président de la filiale marocaine du cabinet d’audit Fidaroc Grant Thornton, il refuse que le débat se concentre sur son passé de grand commis de l’État.

Preuve de l’envie de renouveau des patrons : pour la première fois, l’élection pour la présidence de la CGEM n’offre pas une candidature de consensus mais un véritable affrontement entre deux listes. À deux semaines du vote, les deux candidats sont partis à la rencontre des entrepreneurs dans tout le royaume.

Objectif : séduire les 5 000 membres de la CGEM, même s’il est probable que ce sont les grands groupes, en vertu des voix supplémentaires qui leur sont octroyées, qui feront l’élection.

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