Nelson Mandela ressuscité en hologramme… ou presque
« I am prepared to die. Mandela le procès historique », présenté dans le cadre du focus Afrique du festival NewImages, à Paris début avril,
En octobre 1963 s’ouvre le procès de Rivonia, à Pretoria. Sur le banc des accusés, coupables de vouloir renverser le pouvoir blanc par la force et la violence, un certain Nelson Mandela, qui risque la peine de mort. Mais le fondateur et dirigeant de la branche militaire de l’ANC n’a pas renoncé au combat : son plaidoyer va durer près de quatre heures.
De cet épisode il ne reste malheureusement qu’un enregistrement sonore. Le Forum des images, à Paris, a tenté de redonner vie à ce moment grâce à une reconstitution en hologrammes produite par l’INA, en collaboration avec Adrénaline Studio (déjà sollicité par le candidat malheureux à la présidentielle française Jean-Luc Mélenchon).
Monsieur le juge, si c’est nécessaire, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir
Le résultat, I am prepared to die. Mandela le procès historique, est à moitié convaincant. Le film est très court (une quinzaine de minutes), et l’on peine à comprendre l’intérêt d’utiliser des hologrammes s’il s’agit de reproduire en trois dimensions des anonymes, les acteurs incarnant le procureur Percy Yutar et Nelson Mandela. Il aurait été moins spectaculaire, mais peut-être plus émouvant, de les voir jouer directement sur scène le procès.
Le film a néanmoins le mérite de donner à réentendre un texte fort dans lequel le futur président sud-africain réclame simplement une vraie place pour les Noirs dans la société, un droit à la dignité, une société libre et démocratique constituée de citoyens égaux. Et l’on ne peut que frissonner en entendant ses derniers mots : « Monsieur le juge, si c’est nécessaire, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »
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