Congo : qui sont les Français du procès Mokoko ?
Présentés par l’accusation comme des mercenaires, six coaccusés français auraient dû comparaître devant la cour d’appel de Brazzaville pour le procès du général Jean-Marie Michel Mokoko, condamné le 11 mai à vingt ans de prison pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ».
Condamné le 11 mai à vingt ans de prison pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », le général Jean-Marie Michel Mokoko a comparu seul devant la cour d’appel de Brazzaville, sans les six coaccusés français avec lesquels il aurait, selon la justice congolaise, fomenté deux tentatives de déstabilisation contre Denis Sassou Nguesso, en 2007 et en 2016. Cités dans la première affaire : Jean-François Cazé, proche de la DGSE, le journaliste Jean-Paul Ney et l’avocat Sylvain Maier, qui a conseillé l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. Une vidéo, enregistrée dans le cabinet parisien de Maier, dans laquelle Mokoko discute avec Cazé des modalités d’un coup d’État, a été retrouvée dans les archives de Ney.
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Si l’on en croit les renseignements congolais, des communications téléphoniques – qui n’ont pas été rendues publiques lors du procès – auraient par ailleurs été interceptées, entre mars et avril 2016, entre Mokoko, Jean-Renaud Fayol, directeur de la société d’intelligence économique Axis & Co, Stéphane Ravion, ex-journaliste cité par les autorités équato-guinéennes dans l’enquête sur le coup d’État manqué de décembre 2017 à Malabo et Éric Berardengo, ex-compagnon d’armes de Bob Denard (lors du putsch manqué au Bénin, en 1977).
Ils sont tous trois accusés d’avoir préparé une tentative de déstabilisation depuis le Gabon, à l’insu des autorités de ce pays. Un mandat d’arrêt international a été transmis par Brazzaville à la ministre française de la Justice, Nicole Belloubet, qui n’a pas donné suite.
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