Que sont-ils devenus ? Michel Kafando et Muntadhar al-Zaïdi
Ils étaient sur le devant de la scène : Michel Kafando, ex-président de la transition burkinabè, et Muntadhar al-Zaïdi, le journaliste qui avait lancé ses chaussures en direction du président George W. Bush. Que sont-ils devenus ?
• Muntadhar al-Zaïdi
Son coup d’éclat lui avait valu neuf mois d’incarcération et une renommée mondiale : en décembre 2008, en pleine conférence de presse, Muntadhar al-Zaïdi avait lancé ses chaussures en direction du président George W. Bush pour protester contre la présence américaine en Irak.
Libéré grâce à une remise de peine, le journaliste s’était ensuite installé au Liban pendant huit ans pour, dit-il à JA, « éviter un harcèlement sécuritaire », avant de revenir en Irak. Ce 12 mai, à 39 ans, il a été élu – sous réserve du dernier décompte des voix – au Conseil des représentants, l’organe qui devra ensuite élire le Premier ministre irakien.
Candidat sous la bannière d’une coalition inédite qu’ont formée Moqtada al-Sadr (un clerc chiite issu de la rébellion anti-américaine) et le Parti communiste, il explique l’avoir rejointe « en tant qu’homme de gauche, pour son programme anticorruption et son aspect multiconfessionnel ». Installé à Bagdad, Zaïdi continue d’apparaître dans différents médias arabophones.
• Michel Kafando
Président de la transition burkinabè de novembre 2014 à décembre 2015, Michel Kafando avait à l’époque confié à JA n’avoir qu’une seule envie : retourner vivre dans sa ferme de Dayoubsi, non loin de Ouagadougou, dès qu’il aurait quitté le pouvoir.
A-t-il été exaucé depuis que Roch Marc Christian Kaboré a pris les rênes du pays ? « Je continue à y aller par passion », répond-il. Pour autant, à bientôt 75 ans, il ne savoure pas une retraite paisible sur ses terres : en 2017, il a repris du service pour le compte des Nations unies, au Burundi.
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Envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, il se dit conscient qu’il faudra s’armer de courage et faire preuve de persévérance pour obtenir des résultats. De son bureau de Bujumbura, où il dispose d’une vingtaine de collaborateurs, l’ancien diplomate tente de ramener les frères ennemis burundais à la table des négociations. Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas la tâche facile.
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