Angola : Francisco Viana, nouveau patron des patrons

Presse, télévision, réseaux sociaux… On n’a jamais autant entendu Francisco Viana. La soixantaine passée, cet entrepreneur métis, né au Portugal d’un père angolais et d’une mère portugaise, est la personnalité montante du patronat.

Francisco Viana, leader de la CEA, Angola © CEA

Francisco Viana, leader de la CEA, Angola © CEA

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Publié le 29 mai 2018 Lecture : 1 minute.

Joao Lourenço, le nouveau président de l’Angola. © Bruno Fonseca/AP/SIPA
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Angola : João Lourenço tiendra-t-il ses promesses économiques ?

Si le président Lourenço a su envoyer les bons signaux aux investisseurs dès son élection, il y a neuf mois, son pays, l’Angola, est loin d’être sorti de la crise. Bilan de santé d’une économie encore fragile.

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Francisco Viana a commencé à faire parler de lui mi-mars,  en envoyant une lettre de quinze pages au président João Lourenço pour réclamer des mesures d’urgence en faveur des entreprises. Il l’a signée en tant que président d’une nouvelle organisation, la Confédération entrepreneuriale d’Angola (CEA).

Créée début 2017 et réunissant une vingtaine d’associations, la CEA bouscule l’organisation du patronat historique, l’Association industrielle d’Angola (AIA), dirigée par l’agro-entrepreneur José Severino.

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Des motivations politiques ?

Issu d’une grande famille d’intellectuels nationalistes du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), Francisco Viana a passé sa jeunesse entre l’Europe, l’Afrique et la Chine. Polyglotte, il est connu en Angola pour être le promoteur de la marque Wall Trade Center, concept de centre d’affaires moderne venu des États-Unis dont la déclinaison locale est en construction à Viana, en périphérie de Luanda.

Actif dans la construction, l’ameublement et la sécurité, il est aussi l’une des chevilles ouvrières des relations commerciales entre l’Angola et la Chine. Son récent franc-parler contre la corruption, la mauvaise gouvernance et la bureaucratie en a surpris plus d’un. Mais certains y voient davantage la manifestation d’ambitions politiques qu’une réelle volonté d’encourager les réformes.

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