Algérie : les médias, une arme à double tranchant pour Issad Rebrab

Le riche industriel qui détient déjà le quotidien Liberté ne souhaiterait pas investir davantage dans les médias.

Issad Rebrab, le patron du groupe diversifié Cevital qui a racheté Brandt en 2014 alors que le groupe électroménager français était en faillite. © Bruno LEVY pour Jeune Afrique

Issad Rebrab, le patron du groupe diversifié Cevital qui a racheté Brandt en 2014 alors que le groupe électroménager français était en faillite. © Bruno LEVY pour Jeune Afrique

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Publié le 6 juin 2018 Lecture : 1 minute.

Issad Rebrab, entrepreneur algérien, PDG du groupe industriel Cevital, le 21 novembre 2012. © Bruno Levy pour Jeune Afrique
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Algérie : Issad Rebrab, patron frondeur

Le richissime industriel sème le trouble en apportant son soutien à un farouche opposant et en multipliant les attaques contre le pouvoir. Décryptage.

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« Le quotidien Liberté lui appartient intuitu personae », explique un patron de presse. Dans les nombreux conflits qui opposent Rebrab à l’État, la publication francophone fait figure de porte-voix officieux de l’industriel.

Alors, quand ce dernier a voulu mettre la main sur l’arabophone El Khabar, en 2016, l’exécutif a vu rouge, craignant une manœuvre plus politique qu’économique. « Sinon pourquoi racheter un titre tiré à 400 000 exemplaires criblé de dettes, alors qu’il pouvait réactiver Elhourriya, arabophone aussi, qui lui appartenait à l’époque ? » s’interroge un proche du pouvoir.

Les médias, ce n’est pas ma tasse de thé, assure-t-il

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L’épisode a en tout cas échaudé l’homme d’affaires. À un investisseur qui lui proposait, au printemps 2018, de prendre des parts dans Beur FM, il oppose un refus poli. « Les médias, ce n’est pas ma tasse de thé », jure-t-il désormais.

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