Tunisie : dernier tour pour Béji Caïd Essebsi ?

L’entourage du président tunisien l’assure : il ne se présentera pas pour un second mandat en 2019. Il se pourrait cependant qu’il décide de reporter la présidentielle de deux ans.

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, le 10 mai 2017. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, le 10 mai 2017. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Publié le 1 juin 2018 Lecture : 1 minute.

Béji Caïd Essebsi (BCE) ne briguera pas de second mandat en 2019 selon son entourage, qui lui suggère, compte tenu de l’instabilité du pays, de reporter la présidentielle et les législatives de deux ans. Le temps de parachever la mise en place des instances constitutionnelles.

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Un véritable défi alors que le pays s’enlise un peu plus dans la crise politique près la suspension des discussions de l’accord Carthage II, lundi 28 juin, suite aux désaccords sur le maintien du Premier ministre à son poste.

Une guerre au sommet

Le parti au pouvoir est lui-même à l’origine de l’offensive contre le Premier ministre Youssef Chahed. Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de Nidaa Tounes, et fils du président, a dégainé le premier et critiqué le gouvernement, dont la plupart des ministres sont pourtant issus de ses propres rangs.

A quoi Youssef Chahed, issu du même parti, a rétorqué lors d’une allocution télévisée sur la chaîne nationale, mardi 29 mai, que ce sont « les dirigeants [de Nidaa Tounès], et à leur tête Hafedh Caïd Essebsi, [qui] ont détruit le parti ».

Situation ubuesque, puisque désavoué par les siens, Chahed reste soutenu par BCE, ainsi que le parti rival Ennahdha. De quoi ajouter un peu plus à l’instabilité politique du pays.

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