Sénégal : transparence à pleins gaz

Le secteur des hydrocarbures est depuis plusieurs années au centre d’une campagne de lutte contre la mauvaise gouvernance et sur le renforcement de la transparence, lancée par Macky Sall, qui prépare actuellement une loi sur « la répartition des ressources tirées du pétrole et du gaz ».

Un puits de pétrole (photo d’illustration). © CC0 Creative Commons

Un puits de pétrole (photo d’illustration). © CC0 Creative Commons

Publié le 31 mai 2018 Lecture : 1 minute.

Vue de Dakar en juin 2014. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique
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Sénégal : neuf mois pour convaincre

Face à une opposition agressive mais fragmentée, le président Macky Sall affiche un bilan économique globalement satisfaisant. Et aborde avec confiance le scrutin de février 2019.

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Lors de sa campagne victorieuse de 2012, le président Macky Sall avait insisté sur l’importance de la lutte contre la mauvaise gouvernance et sur le renforcement de la transparence. À cette époque, le chef de l’État pensait certainement à la sphère politique, mais l’entrée, en 2014, du Sénégal dans le club très restreint des pays producteurs d’hydrocarbures a poussé les autorités à avoir les mêmes exigences sur le plan économique. Une série de mesures ont ainsi vu le jour, notamment pour encadrer un secteur pétrolier et gazier naissant.

Le Sénégal a également adhéré à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie), qui impose la publication de tous les contrats gaziers et pétroliers. Enfin, le pays s’apprête à réformer son code pétrolier, avec l’objectif de mettre l’accent sur l’intérêt des populations locales.

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Début mai, Macky Sall a surtout appelé à « une grande concertation nationale » en vue de préparer une loi sur « la répartition des ressources tirées du pétrole et du gaz ». L’enjeu est de taille et correspond aux volumes – énormes – des gisements découverts au large des côtes sénégalaises. D’autant que les premières polémiques liées à divers conflits d’intérêts n’ont pas tardé à émerger. En 2016, une frange de l’opposition avait fait ses choux gras de l’association entre l’homme d’affaires australo-roumain Frank Timis et Aliou Sall, le frère cadet du chef de l’État. Également épinglé, Abdoulaye Diao et sa double casquette, en tant que gérant de la société pétrolière International Trading Oil and Commodities et conseiller spécial du président pour l’énergie.

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