Que sont-ils devenus ? Hamadi Jebali, Jean-Marie Kacou Gervais et Philippe Ntumpa Lebani
Les trois hommes étaient sur le devant de la scène: Hamadi Jebali, ancien chef du gouvernement tunisien, Jean-Marie Kacou Gervais, ancien ambassadeur ivoirien en France et Philippe Ntumpa Lebani, ancien cadre de l’appareil sécuritaire gabonais. Que sont-ils devenus ?
• Hamadi Jebali
Chef du gouvernement tunisien de 2011 à 2013, il a démissionné après l’assassinat de l’avocat et opposant Chokri Belaïd. Depuis, il s’est mis en retrait de la vie politique et d’Ennahdha, le parti islamiste dont il était l’une des figures emblématiques.
Toutefois, cet ingénieur de 68 ans, par ailleurs membre du Club de Madrid, qui réunit d’anciens chefs d’État et de gouvernement, n’exclut pas de se présenter comme candidat indépendant à l’élection présidentielle de 2019.
• Jean-Marie Kacou-Gervais
Ancien ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, et ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo (de mars à décembre 2010), puis d’Alassane Ouattara, lors de la crise post-électorale, Jean-Marie Kacou-Gervais s’est reconverti dans l’agriculture.
Mais, à bientôt 80 ans, ce vieux camarade d’Henri Konan Bédié demeure actif au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dont il est membre du bureau politique et de la commission des Affaires étrangères. En avril, il faisait partie de la délégation qui a accompagné l’ancien président ivoirien au Ghana, à l’invitation du roi des Ashantis.
• Philippe Ntumpa Lebani
Gracié en 2012 par Ali Bongo Ondimba, Philippe Ntumpa Lebani est désormais conseiller du directeur général de la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’État. Un placard doré où ce général de 59 ans dit ronger son frein « en lisant les journaux ».
Il n’a pas réintégré l’appareil sécuritaire dont il fut, sous Omar Bongo Ondimba, l’un des rouages principaux. Commandant en second de la Garde républicaine, puis secrétaire permanent du Conseil national de sécurité, il avait été arrêté en octobre 2009, puis condamné à sept ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État alors que le Gabon était gouverné par Rose Francine Rogombé, la présidente de la transition.
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