RDC : bye-bye l’audit de la machine à voter ?

À six mois des élections prévues le 23 décembre en RDC, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ne semble plus intéressée à l’audit des machines à voter. Le recours à ces ordinateurs divise pourtant la classe politique.

Corneille Nangaa (Congo – RDC), dans son bureau à Kinshasa. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA © Gwenn Dubourthoumieu pour JA	;

Corneille Nangaa (Congo – RDC), dans son bureau à Kinshasa. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA © Gwenn Dubourthoumieu pour JA ;

Publié le 4 juin 2018 Lecture : 1 minute.

La Ceni, qui souhaite organiser les élections le 23 décembre, n’estime « plus nécessaire » de faire procéder à un audit des « machines à voter ». L’affaire était pourtant entendue à l’issue de la rencontre, le 12 avril, à Kinshasa, de Norbert Basengezi, son vice-président, avec Harriett Baldwin, la ministre britannique chargée de l’Afrique. Londres comptait même envoyer des experts pour évaluer la fiabilité de ces ordinateurs.

La Ceni est en train d’exécuter le calendrier électoral, l’audit des machines à voter n’en fait pas partie

« Notre objectif est d’organiser les élections au 23 décembre. Le reste, c’est de la distraction », tranche aujourd’hui Corneille Nangaa, président de la Ceni. D’après nos informations, la centrale, la Ceni ne voit pas du tout d’un bon œil que cet éventuel audit revienne à un pays occidental qui est, selon elle, « a priori très hostile au recours à la machine à voter en RDC ».

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« Dans tous les cas, la Ceni est en train d’exécuter le calendrier électoral, l’audit des machines à voter n’en fait pas partie », conclut Corneille Nangaa. La Ceni dit toutefois laisser « sa porter ouverte à tous ceux qui veulent venir tester la fiabilité » de ces engins.

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