Projets d’infrastructures : « Quand il y a des zones d’ombre, c’est au détriment des États »

Sophie Pignon, associée du cabinet Bird & Bird, chargée du département Droit public-Financements de projets au sein du bureau de Paris revient sur les caractéristiques essentielles d’un projet viable.

Sophie Pignon, associée du cabinet Bird & Bird © Capture d’écran Youtube/Université Paris-Dauphine Tunis

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Publié le 21 juin 2018 Lecture : 1 minute.

Vue de la centrale électrique de la Senelec de Bel Air, dans la zone industrielle de Dakar, le 14 septembre 2012 © Sylvain CHERKAOUI pour Jeune Afrique
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Pour la première fois, un jury d’experts réuni par Jeune Afrique et Africa CEO Forum a sélectionné les réalisations les plus novatrices et les plus structurantes dans le domaine des transports et de l’électricité. Présentation du palmarès 2018.

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« Un bon projet d’infrastructure, c’est avant tout un dossier préparé en amont avec la réalisation d’une étude de faisabilité qui va au-delà de l’aspect technique, maintenant bien documentée. Les dimensions juridique et financière restent trop souvent négligées, alors qu’elles sont particulièrement structurantes.

Quand il subsiste des zones d’ombre dans les études préalables et dans les contrats, c’est au détriment des pouvoirs publics

Même s’il existe une facilité juridique hébergée au sein de la BAD pour accompagner les États, nous constatons qu’elle n’est pas assez utilisée, bien qu’un nombre important de projets nécessitent une telle aide. Et quand il subsiste des zones d’ombre dans les études préalables et, in fine, dans les contrats, c’est au détriment des pouvoirs publics.

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Si la viabilité économique d’un projet n’est pas assurée et que l’on envisage par exemple une concession, il y a peu de chances que les principaux acteurs du secteur soumissionnent au moment de l’appel d’offres. Sauf à mettre en place des subventions pour rééquilibrer l’économie du projet, mais encore faut-il que tout cela soit anticipé.

Les juristes ne sont pas suffisamment formés a la négociation et restent encore trop souvent formalistes

Sur le continent, les juristes ne sont pas suffisamment formés a la négociation et restent encore trop souvent formalistes. Dans les faits, le droit est souvent perçu comme un obstacle à la réalisation d’un projet, alors qu’il facilite sa concrétisation dans un environnement sécurisé et ­optimisé. »

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