Guinée équatoriale : quand le contribuable suisse boit la tasse

Le contribuable suisse devra prendre en charge l’entretien d’un yacht, appartenant à une société que possède l’État équato-guinéen, après que le ministère public qui souhaitait le vendre a été débouté par le Tribunal fédéral.

Teodoro Nguema Obiang Mangue, le fils du président, le 24 janvier 2012 à Mbini-Rio Benito. © ABDELHAK SENNA/AFP

Teodoro Nguema Obiang Mangue, le fils du président, le 24 janvier 2012 à Mbini-Rio Benito. © ABDELHAK SENNA/AFP

Publié le 13 juin 2018 Lecture : 1 minute.

Outre l’entretien des véhicules de luxe (JA n° 2995) que la justice helvétique soupçonne d’appartenir au vice-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue (dit Teodorín), le contribuable suisse devra prendre en charge celui du yacht Ebony Shine, saisi aux Pays-Bas à la demande de Berne, en décembre 2016. L’entretien de ce navire pourrait coûter près de 700 000 euros par an.

Une facture à 2,34 millions d’euros

Alors que le ministère public souhaitait vendre le bateau pour limiter ces « frais de conservation », il a été débouté par le Tribunal fédéral, le 7 décembre 2017, à la suite du recours de la société Dara, propriétaire officielle du yacht et dont l’actionnaire unique est l’État équato-guinéen.

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La Suisse devra régler la facture jusqu’à la fin de la procédure, qui pourrait ne pas trouver d’issue avant la fin de 2019. La facture s’élèverait à 2,34 millions d’euros. Une somme relativement modeste comparée aux 100 millions d’euros que vaudrait ce navire de 76 m doté de sept cabines privées, d’une piscine, d’un spa, d’un sauna et d’un ascenseur.

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