Côte d’Ivoire : fin du chaos pour le cacao
La chute des cours mondiaux et la spéculation avaient plongé la filière dans la crise. Mais, grâce à une meilleure gouvernance, la fève retrouve peu à peu sa vigueur.
Côte d’Ivoire : deuxième souffle
Nouveaux équilibres politiques, frémissement économique, multiplication des projets d’envergure, dynamisme culturel… La métamorphose du pays, tous domaines confondus, se poursuit.
Déstabilisée en 2017 par la chute des cours mondiaux et les nombreux défauts d’exécution de contrats constatés chez plusieurs opérateurs, la filière café-cacao cherche la sortie de crise. Estimés à 399 milliards de F CFA (608,3 millions d’euros), ces défauts de paiement représentent 20 % de la dernière récolte.
Ils résultent de la spéculation à laquelle se sont adonnés de nombreux exportateurs qui, misant sur la poursuite de la hausse des cours internationaux, ont acheté des stocks à des prix élevés. Mais la baisse, de 35 %, les a contraints à ne pas honorer leurs engagements.
Cette situation a plongé dans le chaos le Conseil café-cacao (CCC), l’organe public qui assure le rôle de gendarme dans ce secteur. Ce dernier, névralgique, représente plus de 40 % des recettes d’exportation et contribue à hauteur de 15 % au PIB.
Pour reprendre la main, le gouvernement a limogé, en juillet 2017, la banquière Massandjé Touré-Litsé, la directrice générale du CCC, et nommé à sa place Yves Brahima Koné, un ingénieur agronome, fin connaisseur de la filière.
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