Tendance : le boubou Khari, une pièce traditionnelle revisitée

Khadija Aisha Ba a créé un véritable univers autour de L’Artisane, sa marque de prêt-à-porter et d’accessoires. Voici l’une de ses pièces maîtresses.

Le boubou Khari de Khadija Aisha Ba. © Instagram/L’Artisanale Shop

Le boubou Khari de Khadija Aisha Ba. © Instagram/L’Artisanale Shop

KATIA TOURE_perso

Publié le 21 juin 2018 Lecture : 2 minutes.

Un parcours atypique

Née à Abidjan, la Sénégalaise Khadija Aisha Ba, 31 ans, a grandi à Dakar. Après avoir obtenu son bac en 2004, elle part pour la France, où elle obtient un master en droit des affaires à l’université d’Orléans et un MBA en management des marques de luxe à l’École supérieure de commerce et marketing (Istec), de Paris. La jeune femme fait son retour à Dakar en 2010, puis travaille pour diverses entreprises dans la communication et le marketing.

En parallèle, elle aide sa tante, Sere Sow, à tenir sa boutique, L’Artisan cordonnier, située depuis 2011 au sein du centre commercial Sea Plaza. On y vend et on y répare des sacs et des chaussures en cuir. Avec le concours de Sere Sow, Khadija Aisha Ba décide, en 2017, de créer une filiale de L’Artisan cordonnier qu’elle dénomme L’Artisane. Place alors aux pièces déjantées comme le sac à main avec épingle à nourrice en guise d’anse (Sere Bag) ; au prêt-à-porter ludique comme le tee-shirt en peau de sardine, les boubous en basin, en coton, en lin, les mules en sacs de riz.

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https://www.instagram.com/p/Bj6daN1BYN4/?taken-by=lartisane.shop

Du neuf avec de l’ancien

Khari. C’est le prénom de la grand-mère et le nom du boubou zébré qu’arbore Khadija Aisha Ba. Ce modèle est inspiré par l’un des boubous traditionnels en basin de son grand-père. Pour Khari, Khadija Aisha Ba a fait appel à un tailleur qui a reproduit le modèle original sur du coton tout en accomplissant un travail de broderie sur l’encolure. Les motifs réalisés à partir d’un fil de couleur brun créent des reflets dorés.

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« Ce type de broderie, qu’on appelle damina, est typiquement sénégalais. » Ce boubou, vendu au prix de 90 000 F CFA (environ 137 euros), se porte de différentes manières. Ici, la créatrice a choisi de l’agrémenter d’une chemise et d’une paire de leggings noirs. « On peut l’associer à n’importe quel vêtement, comme un jean ou un pagne. Et l’agrémenter de moult accessoires. » Khadija Aisha Ba affiche, par exemple, un turban vert en soie sauvage, des bagues stylisées, mais aussi d’imposants bracelets en bronze, inspirés des créoles foulanies, généralement en or. Prix de la paire : 95 000 F CFA.

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Toutes générations confondues

« J’étais un homme dans une autre vie. J’aime beaucoup les vêtements masculins pour leur confort », lance Khadija Aisha Ba, avant d’ajouter qu’elle tient à proposer des pièces « multigénérationnelles », jouer avec les époques, faire du futuriste avec du traditionnel. Les clientes de la marque sont âgées de 25 à 50 ans voire plus. « Vingt pour cent de notre clientèle s’est constituée grâce à notre compte Instagram. »

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Si on retrouve la marque au Sea Plaza de Dakar, elle est également disponible au sein de la boutique de luxe Alara, à Lagos, à la galerie Tiss’ame, à Paris, mais aussi à New York, au concept-store Marché rue Dix, de Brooklyn. L’Artisane devrait bientôt avoir droit à sa boutique en ligne et proposer du mobilier de maison.

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