Côte d’Ivoire – Boubakar Koné : « Nous allons dans le sens de l’Histoire »
Alors que Pascal Affi N’Guessan a lancé son courant dans la campagne pour les municipales, la frange radicale du Front populaire ivoirien (FPI) devrait poursuivre, elle, sa politique de boycott. Entretien avec Boubakar Koné, porte-parole de l’aile dure du FPI.
Côte d’Ivoire : deuxième souffle
Nouveaux équilibres politiques, frémissement économique, multiplication des projets d’envergure, dynamisme culturel… La métamorphose du pays, tous domaines confondus, se poursuit.
Jeune Afrique : Depuis la chute de Laurent Gbagbo, en 2011, vous avez boycotté tous les scrutins. Le FPI participera-t-il aux élections locales ?
Boubakar Koné : Oui, mais seulement si la Commission électorale indépendante [CEI] est réformée d’ici là. C’est pour cela que nous avons appelé nos militants à ne pas se sentir concernés par la révision de la liste électorale [qui doit se dérouler du 18 au 24 juin] : cette opération est conduite par une CEI illégale et disqualifiée.
Cela fait plusieurs années que vous appelez à une réforme de la CEI sans obtenir gain de cause. Face à cette impasse, n’êtes-vous pas prêt à faire des concessions ?
Nous ne demandons pas de faveur, nous voulons seulement que le jeu électoral soit ouvert et transparent. Nous ne pouvons pas faire confiance à une CEI condamnée de toutes parts. Les Nations unies puis la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples l’ont déclarée illégale. Le gouvernement a même reçu l’injonction de la réformer sous un an. Rien n’a pourtant été fait. C’est inacceptable.
Bien s’informer, mieux décider
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