Côte d’ivoire : l’espoir renaît chez les pro-Gbagbo

Après l’acquittement de Jean-Pierre Bemba par la CPI, les partisans de Laurent Gbagbo ont bon d’espoir quant à la libération de l’ancien président.

Laurent Gbagbo, lors de l’ouverture de son procès devant la Cour pénale internationale à La Haye le 19 février 2013. © Michael Kooren/AP/SIPA

Laurent Gbagbo, lors de l’ouverture de son procès devant la Cour pénale internationale à La Haye le 19 février 2013. © Michael Kooren/AP/SIPA

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Publié le 25 juin 2018 Lecture : 1 minute.

Le fils de Jeannot Saolona Bemba et opposant congolais Jean-Pierre Bemba © Michael Kooren/AP/SIPA
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Branle-bas de Bemba en RDC

Après sa libération surprise, l’ex-chef de guerre peut-il réussir un incroyable come-back et briguer la présidence en décembre ? Le pouvoir est inquiet. Et l’opposition, embarrassée.

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« Laurent Gbagbo est très heureux de la libération de son camarade de prison », rapporte un visiteur régulier de l’ancien président ivoirien. Plus qu’un codétenu, Bemba était un compagnon avec lequel il aimait tuer le temps depuis six ans et demi, dans le pénitencier de Scheveningen.

« L’ancien vice-président était le prisonnier dont Gbagbo se sentait intellectuellement le plus proche », poursuit notre source. Durant le week-end qui a suivi l’annonce de l’acquittement de Bemba, les deux hommes ont d’ailleurs partagé un déjeuner, en compagnie de leurs épouses, Nady Bamba et Liliane Bemba, venues ensemble de Bruxelles.

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Si les avocats de l’ancien chef d’État restent prudents et rappellent que les deux affaires sont différentes, ils y voient un nouveau signal positif. « Le vent est en train de tourner », se réjouit l’un d’eux. Le 4 juin, quelques jours avant l’acquittement de Bemba, la défense de Gbagbo a gagné le droit de plaider le non-lieu.

un « dossier vide »

Après l’audition des 82 témoins du procureur et avant même d’avoir présenté leurs propres témoins, ils estiment qu’aucune preuve suffisante de la culpabilité de leur client n’a été apportée. Depuis le début de l’affaire, ils dénoncent un « dossier vide ». Le bureau du procureur peine en effet à convaincre la Cour : en 2013, il avait dû s’y prendre à deux fois avant de réussir à mettre en accusation l’ex-président.

Les partisans de Laurent Gbagbo ont déjà affrété plusieurs dizaines de bus pour assister, le 10 septembre prochain, à l’audience de plaidoirie du non-lieu, et, espèrent-ils, « célébrer la libération » de l’ancien président.

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