Mauritanie : l’économie repart, la précarité persiste

Maîtrise des dépenses, meilleur climat des affaires, la crise a été correctement gérée. Mais beaucoup reste à faire, notamment sur le plan social.

L’industrie extractive représente 30 % du PIB de la Mauritanie. © Olivier/JA

L’industrie extractive représente 30 % du PIB de la Mauritanie. © Olivier/JA

ProfilAuteur_AlainFaujas

Publié le 2 juillet 2018 Lecture : 5 minutes.

L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz. © AMI pour J.A.
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Mauritanie : bouffée d’air frais

Côte politique, fini le boycott des élections par l’opposition. Côté économique, la croissance est de retour. Le pays hôte du 31e sommet de l’UA respire un peu mieux.

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La Mauritanie est un bon élève. Dans leurs rapports, le FMI et la Banque mondiale applaudissent les efforts que le gouvernement a réalisés depuis 2015 pour contrer la chute du prix du minerai de fer, principale source de revenus de l’État.

Il a taillé dans les dépenses de fonctionnement comme dans celles concernant les investissements, fait la chasse au gaspillage – les emplois fantômes dans la fonction publique, par exemple –, et laissé la monnaie, l’ouguiya, perdre environ 20 % de sa valeur. Le nouveau statut de la Banque centrale devrait lui assurer une plus grande indépendance qui rassurera les investisseurs.

L’économie repart

Les résultats de ce pilotage approprié sont là. Les réserves en devises sont confortables. Le budget dégage désormais un surplus qui permettra de maîtriser une dette extérieure très importante, puisqu’elle représente 72 % du PIB, sans compter la vieille dette dormante à l’égard du Koweït (20 %). Avec ce surplus, le pays pourra commencer à rembourser la lourde dette, d’un montant de 350 millions de dollars contractée à l’égard de l’Arabie saoudite. Le déficit du compte courant se réduit lui aussi.

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