Tunisie : très cher pèlerinage

Alors que plus de 10 000 fidèles s’apprêtent à se rendre à La Mecque et à Médine en août, retour sur un aspect bien peu spirituel de ce voyage religieux d’une vie : son coût exorbitant.

Le Masjid al-Haram (la Grande Mosquée), à La Mecque, lors du hajj de 2017. © AFP

Le Masjid al-Haram (la Grande Mosquée), à La Mecque, lors du hajj de 2017. © AFP

Publié le 3 juillet 2018 Lecture : 7 minutes.

Ils seront 10 982, sur 236 672 postulants tunisiens, à accomplir les rites de l’un des cinq piliers de l’islam, le hajj, obligatoire pour tout musulman qui en a les possibilités physiques et financières. Plus de 2 millions de fidèles venus de toutes les régions du globe s’y rendront en 2018.

En Tunisie, à l’exception d’une vingtaine de privilégiés qui obtiennent chaque année un visa des autorités saoudiennes, les pèlerins, âgés de 61 ans en moyenne, sont sélectionnés par tirage au sort, à raison de 1 000 pour 1 million d’habitants, conformément aux règles instaurées par le royaume des Saoud, qui, depuis 1920, gère l’organisation du plus grand rassemblement annuel de musulmans au monde.

Dans la pratique, la limitation du nombre d’entrées par pays incite à la fraude. En 2017, 96 Tunisiens n’ayant pas reçu le précieux sésame avaient obtenu, par des voies obscures, des visas émis en Mauritanie et en Gambie sans y avoir jamais mis les pieds.

C’est 2 200 dinars de plus qu’en 2017 et le double par rapport à 2010

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