Maroc : boycott contre la vie chère
Une première dans l’histoire du Maroc. Un appel au boycott de produits de grande consommation jugés trop chers est lancé sur Facebook.
Maroc : sous les claviers, la plage
Baisse du pouvoir d’achat, criminalité, violence en milieu scolaire… Les réseaux sociaux sont au cœur du débat public au Maroc. Démonstration en neuf points.
Trois marques sont visées par la campagne numérique : le lait de la marque Centrale, les produits pétroliers des stations-service Afriquia et l’eau de source Sidi Ali. Ces entreprises symbolisent aussi pour de nombreux Marocains la collusion entre le monde des affaires et celui de la politique, ou encore une forme de néocolonialisme.
La dirigeante de la société d’eau minérale, Miriem Bensalah, était jusqu’à récemment à la tête du syndicat patronal. La holding Afriquia est détenue par Aziz Akhannouch, puissant homme d’affaires, également ministre de l’Agriculture. La Centrale Danone est quant à elle une filiale de la multinationale française. Très vite, l’appel au boycott, d’abord sous-estimé par le personnel politique, inonde la Toile. Il est même appuyé par des célébrités nationales. Le ministre des Affaires générales et de la Gouvernance, Lahcen Daoudi, est contraint de démissionner le 6 juin après avoir assisté à un sit-in organisé la veille par les ouvriers de Centrale Danone pour demander la fin du boycott. Le gouvernement et les entreprises concernées n’ont toujours pas réussi à juguler le mouvement.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles