Cameroun : les troupes de Paul Biya s’organisent

Si Paul Biya aura ménagé le suspense jusqu’au bout sur sa candidature à la présidentielle du 7 octobre, ses troupes, elles, se préparent de longue date à assurer sa réélection haut la main.

Les partisans du président sortant Paul Biya, vêtus de vêtements à l’effigie de leur chef. © SEYLLOU DIALLO / AFP

Les partisans du président sortant Paul Biya, vêtus de vêtements à l’effigie de leur chef. © SEYLLOU DIALLO / AFP

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 12 juillet 2018 Lecture : 5 minutes.

People hold a piece of cloth with pictures of Cameroon’s President Paul Biya, near a street stall at the Carrefour Wada district in the capital Yaounde October 7, 2011. Biya, on course to win Sunday’s election, will use a new term to try to build a favourable legacy to his decades in power with major construction projects, and to anoint a successor, analysts say. REUTERS/Akintunde Akinleye (CAMEROON – Tags: POLITICS ELECTIONS) © REUTERS/Akintunde Akinleye
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À moins de trois mois de la présidentielle, tout indique que le chef de l’État sortant Paul Biya, 85 ans dont trente-six au pouvoir, briguera un septième mandat face à une opposition en recomposition.

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La photographie date un peu. L’autocollant est écorné. Mais, dans ce bureau haut perché dans les étages de l’un des immeubles du gouvernement à Yaoundé, le slogan d’une précédente campagne s’affiche encore fièrement : « Je soutiens Paul Biya ! »

Nostalgie d’anciens scrutins ? Pas sûr. À quelques pas de là, passé une double porte battante, le maître des lieux, le ministre de l’Enseignement secondaire, Jacques Fame Ndongo, par ailleurs secrétaire à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), l’assure : « Paul Biya est notre candidat à la présidentielle, il n’y a pas d’autre possibilité. »

présidentielle fixée au 7 octobre">Alors qu’il signait, le 9 juillet, le décret de convocation des électeurs, fixant du même coup au 19 juillet la date limite de dépôt des candidatures, le chef de l’État sortant n’avait toujours pas officialisé la sienne. En manœuvrier, le « Sphinx d’Etoudi » est resté silencieux malgré les remous, notamment lorsque l’ambassadeur américain, Peter Henry Barlerin, l’a invité à « penser à son héritage ».

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