Cameroun : de nouveaux visages dans la course au palais d’Etoudi
L’irruption de nouveaux visages dans la course au palais d’Etoudi pourrait donner un coup de fouet au débat démocratique. Et remettre l’alternance au goût du jour.
Cameroun : l’éternel retour
À moins de trois mois de la présidentielle, tout indique que le chef de l’État sortant Paul Biya, 85 ans dont trente-six au pouvoir, briguera un septième mandat face à une opposition en recomposition.
Il attendait cette consécration depuis plusieurs années. Le 24 février, Joshua Osih est devenu le candidat du Social Democratic Front (SDF) à la présidentielle. Quelques mois plus tôt, plusieurs cadres du parti proches de son fondateur, John Fru Ndi, lui avaient pourtant fait comprendre qu’il lui faudrait mettre une sourdine à ses ambitions, éviter d’être trop présent dans les médias et polir quelque peu son image de jeune loup aux dents longues. Car d’aucuns commençaient à douter de lui.
Premier député anglophone élu dans le Wouri (en 2013), vice-président de la Commission du budget et des finances de l’Assemblée, le quadragénaire n’avait-il pas atteint le plafond de verre générationnel de la politique camerounaise ? John Fru Ndi, le père et leader du SDF (qui a eu 77 ans le 7 juillet), allait-il lui laisser sa place dans la course au palais d’Etoudi, qu’il avait disputée pour son parti en 1992, 2004 et 2011 ?
La réponse, positive, est finalement tombée, et, à 49 ans, le parlementaire du Littoral entend jouer à fond la carte de la jeunesse et du renouveau, dans une classe politique camerounaise dominée par des septuagénaires qu’il estime déconnectés des électeurs.
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