Cameroun : de nouveaux visages dans la course au palais d’Etoudi

L’irruption de nouveaux visages dans la course au palais d’Etoudi pourrait donner un coup de fouet au débat démocratique. Et remettre l’alternance au goût du jour.

L’avocat Akere Muna (à g.) et le député Joshua Osih. © Montage JA

L’avocat Akere Muna (à g.) et le député Joshua Osih. © Montage JA

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 12 juillet 2018 Lecture : 3 minutes.

People hold a piece of cloth with pictures of Cameroon’s President Paul Biya, near a street stall at the Carrefour Wada district in the capital Yaounde October 7, 2011. Biya, on course to win Sunday’s election, will use a new term to try to build a favourable legacy to his decades in power with major construction projects, and to anoint a successor, analysts say. REUTERS/Akintunde Akinleye (CAMEROON – Tags: POLITICS ELECTIONS) © REUTERS/Akintunde Akinleye
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À moins de trois mois de la présidentielle, tout indique que le chef de l’État sortant Paul Biya, 85 ans dont trente-six au pouvoir, briguera un septième mandat face à une opposition en recomposition.

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Il attendait cette consécration depuis plusieurs années. Le 24 février, Joshua Osih est devenu le candidat du Social Democratic Front (SDF) à la présidentielle. Quelques mois plus tôt, plusieurs cadres du parti proches de son fondateur, John Fru Ndi, lui avaient pourtant fait comprendre qu’il lui faudrait mettre une sourdine à ses ambitions, éviter d’être trop présent dans les médias et polir quelque peu son image de jeune loup aux dents longues. Car d’aucuns commençaient à douter de lui.

Premier député anglophone élu dans le Wouri (en 2013), vice-président de la Commission du budget et des finances de l’Assemblée, le quadragénaire n’avait-il pas atteint le plafond de verre générationnel de la politique camerounaise ? John Fru Ndi, le père et leader du SDF (qui a eu 77 ans le 7 juillet), allait-il lui laisser sa place dans la course au palais d’Etoudi, qu’il avait disputée pour son parti en 1992, 2004 et 2011 ?

La réponse, positive, est finalement tombée, et, à 49 ans, le parlementaire du Littoral entend jouer à fond la carte de la jeunesse et du renouveau, dans une classe politique camerounaise dominée par des septuagénaires qu’il estime déconnectés des électeurs.

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