Maroc – Salaheddine Mezouar : « Nos jeunes doivent savoir qu’un échec n’est pas une fatalité »
Salaheddine Mezouar, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), présente ses objectifs pour doper la création d’emplois, un défi qu’il souhaite voir relevé au niveau régional.
Maroc : l’atout jeunes
Qu’ils soient diplômés ou non, les 15-34 ans sont l’une des principales ressources du royaume. Formation, accès à l’emploi, à la culture : il est temps qu’ils profitent un peu plus de la croissance.
Avec plus de 75 % des suffrages, Salaheddine Mezouar, 64 ans, a été élu haut la main, le 22 mai, à la tête de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). La candidature de l’ancien ministre de l’Industrie (2004-2007), des Finances (2007-2012), puis des Affaires étrangères (2013-2017), qui fut président du Rassemblement national des indépendants (RNI) de 2010 à 2016, avait été un temps critiquée.
Mais, comme il l’avait annoncé, le nouveau patron des patrons, une fois élu, a démissionné de son parti et promis de garder ses distances avec la politique pour préserver l’indépendance de la CGEM. Alors que son équipe et lui-même sont en train de prendre leurs marques dans les bureaux de l’organisation, à Casablanca, Salaheddine Mezouar apporte quelques précisions sur sa feuille de route et ses objectifs. Notamment pour doper la création d’emplois, un défi qu’il souhaite voir relevé au niveau régional.
Jeune Afrique : Avez-vous pu rencontrer le chef du gouvernement, Saadeddine El Othmani, depuis votre élection ?
Salaheddine Mezouar : Nous avons eu un premier contact avec lui. Ce n’était pas une réunion formelle. Nous avons échangé nos points de vue sur diverses questions. Nous lui avons aussi fait part de notre démarche et de notre feuille de route. Il sait que notre programme a l’ambition, entre autres, de mettre en place le pacte pour la croissance et l’emploi. Notre première rencontre officielle se fera d’ailleurs précisément autour de ce point.
Que proposez-vous pour résorber le chômage ?
Nous avons besoin d’accentuer l’ouverture de notre économie et sa diversification, tout en accompagnant et en restructurant ses secteurs historiques. Dans notre programme, nous militons pour que l’ensemble des secteurs profite des mêmes mesures. C’est-à-dire que ce que nous avons accordé aux « nouveaux métiers » doit être généralisé, pour que les autres en bénéficient également. En outre, notre pays dispose d’un potentiel de développement territorial énorme.
Bien s’informer, mieux décider
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