Infrastructures : Nkok s’indianise grâce au réseau d’Olam

Pilotée par Olam Gabon, les entreprises indiennes affluent dans la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok pour s’approvisionner en bois gabonais.

Gabon Veneer, entreprise de traitement du bois dans la Zone économique spéciale de Nkok. © rishith singhara

Gabon Veneer, entreprise de traitement du bois dans la Zone économique spéciale de Nkok. © rishith singhara

JULIEN-WAGNER_2024

Publié le 7 août 2018 Lecture : 1 minute.

Gagan Gupta (Directeur général d’Olam Gabon) lors de l’Africa Ceo Forum, à Abidjan en mars 2016. © Eric Larrayadieu/AFRICA CEO FORUM/J.A
Issu du dossier

Infrastructures : comment Gagan Gupta a fait d’Olam la première entreprise privée du Gabon

En moins de dix ans, Olam Gabon est devenue la plus importante compagnie privée du pays et le premier partenaire de l’État dans des activités aussi diverses que l’agriculture, l’industrie ou le transport. Jeune Afrique revient dans ce dossier sur cette trajectoire fulgurante, qui est aussi celle de son directeur général, Gagan Gupta.

Sommaire

« Les Indiens ont décidé que le Gabon serait leur base d’approvisionnement en bois. » Pour le chercheur français Alain Karsenty, spécialiste de ce marché au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), cela ne fait aucun doute.

Attirées par un accès privilégié aux grumes, des conditions fiscales et de recrutement avantageuses, les entreprises indiennes du secteur grumier affluent depuis quatre ans dans la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok, pilotée par Olam Gabon, et située à une vingtaine de kilomètres à l’est de Libreville. Gagan Gupta et ses équipes n’ont pas hésité à faire la publicité des opportunités de la ZES gabonaise dans les médias indiens. Et ça fonctionne.

la suite après cette publicité

Une vingtaine d’entreprises d’origine indienne

Nkok compte déjà près d’une vingtaine d’entreprises d’origine indienne telles qu’Otim Veneer, Gabon Wood Industries, Evergreen Gabon, Akachi Woods ou encore Touchwood. Le leader indien du contreplaqué Century Ply (qui en produit 210 000 m3/an) est également en négociation pour s’y installer. « L’Inde devient un très gros importateur. C’est l’acheteur qui monte sur le marché international », rappelle Alain Karsenty.

Le mouvement ne devrait donc pas s’interrompre de sitôt, d’autant que Pacôme Moubelet Boubeya, le ministre de la Forêt et de l’Environnement, promettait, en avril, d’inaugurer au moins une entreprise tous les deux mois dans le secteur du bois.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image