[Tribune] Refaire de la Méditerranée un espace d’échanges
En créant une Communauté euro-méditerranéenne pour la transition énergétique (Cemer), composée dans un premier temps par l’Espagne, la France, l’Italie, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, la Méditerranée pourrait devenir une zone d’opportunités.
![A Blida, à la frontière entre le Maroc et l’Algérie. © Creative Commons / Wikimedias](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/11/06/frontire_algro-marocaine_ferme_par_une_dcision_algrienne.jpg)
A Blida, à la frontière entre le Maroc et l’Algérie. © Creative Commons / Wikimedias
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M’jid El Guerrab
Député des Français du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest
Publié le 9 août 2018 Lecture : 3 minutes.
Triste record, triste constat, triste spécificité que se partagent l’Algérie et le Maroc depuis vingt-quatre ans. Mille six cents kilomètres de frontières. Aucun passage terrestre possible depuis 1994. C’est la plus longue frontière constituée dans le monde à ce jour. Et la seule fermée depuis que les Corées du Nord et du Sud ont rouvert la leur.
Le coût de cette fermeture est singulièrement élevé. Il est d’abord économique, avec une perte d’un à deux points de croissance pour chaque État. Selon la Banque mondiale, le manque à gagner représenterait deux milliards de dollars chaque année pour le Maroc et l’Algérie, et constituerait, sur vingt ans, une perte supérieure à 50 % du PIB annuel.
Une zone d’opportunités
Un véritable frein au développement, sachant qu’un seul point de PIB en plus par an permettrait la création de 30 000 emplois des deux côtés. Le coût est aussi humain : des milliers de familles séparées, un parcours du combattant pour se retrouver. Le 22 juillet dernier, des dizaines de manifestants se sont réunis, de part et d’autre de la frontière, pour demander sa réouverture.
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