Muhammadu Buhari nommé à la tête de la Cedeao à l’issue d’un huis clos sous tension

Le président nigérian ne s’y attendait pas. Pourtant, à la demande de ses pairs, il a finalement accepté d’assurer la présidence de la Cedeao.

Muhammadu Buhari (à dr.) succède à Faure Gnassingbé à la tête de la Cedeao, le 31 juillet. © CEDEAO

Muhammadu Buhari (à dr.) succède à Faure Gnassingbé à la tête de la Cedeao, le 31 juillet. © CEDEAO

Publié le 6 août 2018 Lecture : 1 minute.

Le dirigeant nigérian succède pour un an au Togolais Faure Gnassingbé, qui accueillait, le 31 juillet à Lomé, la 53e Conférence des chefs d’État et de gouvernement. En vertu d’une règle tacite de l’organisation régionale, la présidence, tournante, devait échapper à Buhari, car il était en campagne électorale, et revenir au Ghanéen Nana Akufo-Addo.

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Mais selon plusieurs sources présentes, lors d’un huis clos qui a duré près de deux heures (contre les vingt minutes prévues), Faure Gnassingbé a demandé à ce que le poste ne soit pas attribué à Akufo-Addo, facilitateur dans la crise togolaise aux côtés d’Alpha Condé.

Dans l’entourage du chef de l’État togolais, on minimise l’affaire : « Après le mandat d’un francophone, le fauteuil revenait à un anglophone, et nous devions ensuite respecter l’ordre des doyens : Buhari, puis Akufo-Addo, Julius Maada Bio (Sierra Leone), et enfin George Weah (Liberia). Et si Buhari n’est pas réélu en février à la tête du Nigeria, son successeur prendra aussi sa place à la présidence de la Cedeao. »

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