Opération mains propres au Congo : des ministres et anciens ministres dans le viseur

Épinglé par un rapport de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, rendu public le 31 juillet par son président, Lamyr Nguelé, pour des détournements présumés survenus au sein de son ministère des Hydrocarbures, Jean-Marc Thystère-Tchicaya n’est pas le seul sur la sellette.

Jean-Marc Thystère-Tchicaya, le ministre congolais des Hydrocarbures. © Baudouin Mouanda

Jean-Marc Thystère-Tchicaya, le ministre congolais des Hydrocarbures. © Baudouin Mouanda

Publié le 6 août 2018 Lecture : 1 minute.

Selon nos informations, l’Inspection générale de l’État a auditionné à propos de leur gestion plusieurs anciens membres du gouvernement : François Ibovi et Georges Moyen (Santé), Hellot Matson Mampouya (Enseignement), ainsi que des responsables en fonction : Aimé Ange Bininga, ministre de la Justice (en tant qu’ancien collaborateur de Georges Moyen), Rosalie Matondo, sa collègue de l’Économie forestière, ou Rigobert Mamboundou, actuel directeur de cabinet du Premier ministre, Clément Mouamba (en tant qu’ex-ministre de l’Agriculture).

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Si certains, à l’instar de Matson Mampouya, ont discrètement proposé de rembourser les sommes perçues en cas d’irrégularités avérées, Thystère-Tchicaya, lui, n’entend pas se laisser faire. Dans une lettre adressée, le 2 août, au Premier ministre, il déplore avoir été « jeté en pâture à l’opinion publique » par Lamyr Nguelé, lequel se livrerait selon lui à un « traitement partiel et partial » du dossier qui le concerne, « en violation de la réglementation de la Commission ».

Douanes, caisses de retraite, grands travaux, Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), ministères… Les gendarmes anticorruption, à qui la présidence de la République laisse les mains libres, ont du pain sur la planche. Leurs enquêtes ont déjà abouti à l’emprisonnement d’une dizaine de hauts fonctionnaires, dont les anciens directeurs des Marchés publics et du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville.

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