Benedict Oramah veut rendre Afreximbank incontournable
Vingt-cinq ans après sa création, l’institution panafricaine enchaîne les bons résultats et table sur une nette montée en puissance de ses opérations.
« Qui se souvient du scepticisme qui a accueilli la création d’Afreximbank ? » La question que Benedict Oramah adresse aux cadres, actionnaires et clients de la Banque africaine d’import-export, réunis à la mi-juillet à Abuja pour célébrer son jubilé d’argent, est purement rhétorique. Le président nigérian de l’institution panafricaine, aux manettes depuis septembre 2015, et ses deux prédécesseurs – son compatriote Christopher Edordu et l’Ivoirien Jean-Louis Ekra – n’ont cessé de rappeler l’afropessimisme qu’Afreximbank a dû affronter au début des années 1990, celles des ajustements structurels et de la dévaluation du franc CFA.
Nombre d’observateurs prédisaient une fin rapide au projet de feu Babacar N’Diaye, alors patron de la Banque africaine de développement (BAD) et principal inspirateur de cette institution spécifiquement dévolue au commerce intra- et extra-africain.
220 millions de dollars de bénéfice net en 2017
Vingt-quatre ans après sa première opération – un financement accordé au Conseil ghanéen du cacao (Cocobod) –, Afreximbank ne s’est jamais aussi bien portée. Son bilan a atteint 11,9 milliards de dollars (9,2 milliards d’euros) l’an dernier, contre moins de trois milliards au début de la décennie.
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