Photographie : Pascal Maitre, l’Afrique sans filtre

Célébré à Paris le temps d’une grande rétrospective, le journaliste Pascal Maitre, qui a fait ses débuts à Jeune Afrique, se rappelle les circonstances de certains reportages.

Niger, désert du Ténéré, 2007. Des milliers de voyageurs clandestins, venus du Nigeria, du Ghana et du Mali, partent chercher du travail en Libye et dans l’UE. © Pascal Maitre / COSMOS

Niger, désert du Ténéré, 2007. Des milliers de voyageurs clandestins, venus du Nigeria, du Ghana et du Mali, partent chercher du travail en Libye et dans l’UE. © Pascal Maitre / COSMOS

leo_pajon

Publié le 22 août 2018 Lecture : 5 minutes.

Pascal Maitre a immortalisé le commandant Massoud en Afghanistan, bourlingué aux côtés des guérilleros guévaristes en Colombie, réalisé des reportages par moins 50 °C en Sibérie… Et pourtant, l’étiquette « photographe de l’Afrique » colle toujours à son objectif. De fait, le continent est surreprésenté dans la rétrospective « Seulement humains », qui lui est consacrée jusqu’au 11 octobre à la Grande Arche, dans le quartier parisien de la Défense.

Et pour cause… Sa carrière a commencé en 1979 dans les locaux de Jeune Afrique. À peine sorti du service militaire, Pascal Maitre, 24 ans, mèches folles devant les yeux, vient présenter son book au rédacteur en chef d’alors, Amin Maalouf, et au directeur artistique, Aldo de Silva. Le courant passe. Pendant trois ans, le photographe sera l’œil de l’hebdomadaire. « Ç’a été une école pour moi, estime-t-il.

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Les méthodes étaient parfois rudes, on pouvait se faire “flinguer” par Béchir Ben Yahmed sur une mauvaise photo de couverture, mais c’était aussi très formateur. Et j’ai eu la chance de voyager avec des journalistes africains qui me permettaient d’être en prise directe avec les réalités locales, de dormir dans leurs familles… Je n’avais pas de filtre occidental, pas d’approche “exotique”. » Ce dont témoigne l’exposition. Pascal Maitre raconte des histoires, rapporte des informations, construit des œuvres picturales, mais se place surtout à hauteur d’homme. Il revient pour nous sur certains reportages.

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 © Jeune Afrique

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