Bière : Heineken et AB InBev s’affrontent pour le contrôle du marché de l’Afrique australe

Avec l’ouverture prévue d’une brasserie au Mozambique en 2019, Heineken a décidé à s’attaquer au prêt carré austral d’AB InBev. Mais la réplique du numéro un mondial belgo-brésilien n’a tardé.

Roland Pirmez, Président Afrique, Moyen Orient et Europe de l’Est de Heineken (à gauche), et Ricardo Tadeu, Président Afrique de Anheuser-Busch Inbev (à droite) © DR / Reuters

Roland Pirmez, Président Afrique, Moyen Orient et Europe de l’Est de Heineken (à gauche), et Ricardo Tadeu, Président Afrique de Anheuser-Busch Inbev (à droite) © DR / Reuters

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Publié le 6 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

«Devenir le numéro un ou un challenger de poids sur tous les marchés », telle est l’ambition affichée par Heineken, deuxième brasseur mondial (environ 10 % de parts de marché), notamment en Afrique. Roland Pirmez, 58 ans, y déroule actuellement une stratégie offensive dont son concurrent français Castel (et sa filiale BGI) a déjà subi les effets en Côte d’Ivoire et, surtout, en Éthiopie, où la firme hollandaise lui a ravi le leadership en à peine sept ans.

Mais c’est avec un autre concurrent que la bataille fait rage ces temps-ci : le numéro un mondial belgo-brésilien AB InBev (ABI), qui accapare près de 30 % du marché global depuis le rachat en 2016 de SABMiller pour 112 milliards de dollars. Le géant né à Louvain (Belgique) en 1366, dont la zone Afrique est dirigée par le brésilien Ricardo Tadeu, 42 ans, a vu Heineken s’immiscer dans son pré carré austral, et notamment au Mozambique, où l’amstellodamois a investi 100 millions de dollars en 2017 pour la construction d’une usine près de Maputo (prévue en 2019).

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AB InBev va construire une usine au Mozambique

La réponse ne s’est pas fait attendre, ABI annonçant la construction prochaine de sa première usine dans ce pays. En Afrique du Sud, où ABI est le leader incontesté (80 % du marché) avec des marques comme Castle ou Carling Black Label, Heineken n’est pas en reste. Il a racheté Stellenbrau en avril 2017 et vient d’y annoncer une croissance à deux chiffres lors du premier semestre 2018. Mais le brasseur de Louvain sait aussi attaquer. Et c’est sans doute au Nigeria, où Heineken règne en maître (près de 70 % de parts de marché) avec des marques comme Star, 33 Export ou Legend, que son offensive est le plus notable. Présent depuis 2009 (à travers SABMiller), le leader mondial a finalisé la fusion de ses trois filiales locales en une nouvelle entité, International breweries, y a démarré dans la foulée la construction d’une quatrième usine pour un investissement record de 250 millions dollars et vient d’y lancer en avril sa marque emblématique, Budweiser.

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