Diplomatie : la stratégie orientale de Brazzaville
Entre le soutien apporté par le Maroc à la création du Fonds bleu pour le bassin du Congo et l’adhésion à l’Opep, Brazzaville entretient ses amitiés et multiplie les échanges avec les pays du Maghreb et du Moyen-Orient.
Le Congo à l’heure des comptes
Pour sortir de la crise, l’État a amorcé une stratégie visant à restructurer la dette, relancer la croissance hors hydrocarbures et améliorer les conditions de vie. Surtout, il s’engage à plus de transparence.
Brazzaville multipliait depuis un an ses échanges avec les États du Golfe, en quête de soutiens pour sa demande d’adhésion à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Dans l’espoir, aussi, d’attirer des investisseurs et de bénéficier des fonds et programmes d’appui pour le développement de projets dans les pays membres, en particulier dans le domaine de l’agriculture.
« Les liens avec les pays du Moyen-Orient se sont en effet resserrés à la faveur de l’option prise par notre pays de diversifier son économie, mais aussi dans le but d’élargir le champ de ses partenaires », reconnaît le député Ferréol Gassackys, rapporteur de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale. Soutenu dans sa démarche par le Qatar, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, le Congo a intégré le cartel pétrolier le 22 juin.
Sa production reste cependant modeste, même si, avec la mise en activité des champs de Moho-Nord et Banga Koyo, elle promet de dépasser les 350 000 barils par jour en 2018 et de permettre au pays de se hisser au rang de 3e producteur en Afrique subsaharienne (devant la Guinée équatoriale, mais très loin derrière le Nigeria et l’Angola).
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