[Analyse] La « blockchain », l’héritage prometteur du bitcoin
La bulle a fini par éclater. Depuis avril, le bitcoin évolue entre 5 000 et 8 000 dollars, après avoir atteint près de 19 000 dollars en décembre 2017.
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Julien Clémençot
Rédacteur en chef adjoint Économie.
Publié le 5 septembre 2018 Lecture : 2 minutes.
Blockchain et cryptomonnaies, des technologies pour l’Afrique
Les cryptomonnaies et plus largement les blockchains répondent aussi à des soucis très prégnants à travers le continent africain, qu’il s’agisse d’un faible accès aux services bancaires, d’un manque de transparence dans les chaînes logistiques ou de collecter des financements pour des projets.
L’écroulement de ce marché est la preuve de la dimension spéculative de la cryptomonnaie, jugeait récemment le Financial Times. Les traders ont changé de cible pour d’autres occasions de profits. Au plus fort de l’engouement, ils avaient soutenu les cours de nombreux avatars du bitcoin. Début janvier, 39 cryptomonnaies totalisaient une valeur supérieure à 1 milliard d’euros.
Si le bitcoin risque de souffrir d’une période de désintérêt, sa création il y a dix ans par Satoshi Nakamoto, dont la véritable identité est toujours inconnue, laisse d’ores et déjà un héritage prometteur : la technologie blockchain. Ce concept de registre décentralisé et infalsifiable, validant les transactions de façon quasi immédiate et sans organe central de contrôle, ouvre la voie à de nombreuses innovations.
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Parmi les avantages de la blockchain, on peut citer la traçabilité des transactions en temps réel et la possibilité de les partager entre plusieurs institutions, le tout en réduisant les prix de transmission.
Au début d’août, la Banque mondiale a émis un premier emprunt obligataire utilisant cette technologie. L’an dernier, elle avait déjà lancé un laboratoire pour évaluer ses répercussions dans les domaines de la logistique, de la santé, de l’éducation, des paiements frontaliers, etc.
Si aujourd’hui un transfert bancaire international peut prendre cinq jours via le système Swift en faisant intervenir pas moins de cinq intermédiaires, cette technologie mène au même résultat en quelques secondes et pour un coût moindre.
Aux banques centrales d’adopter rapidement une réglementation
Évolution du bitcoin, le protocole Ethereum (qui utilise l’ether comme unité) a introduit en plus la possibilité, au moyen d’applications appelées Smart Contracts, de créer des tokens. Ces jetons permettent de gérer d’autres actifs numériques (potentiellement à peu près tout, jusqu’aux droits de propriété intellectuelle) en se servant d’une blockchain. L’an dernier, Axa avait grâce à ce système créé une assurance indemnisant les retards des compagnies aériennes.
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L’Afrique est loin d’être indifférente à ces promesses de révolution. Sur un continent où 90 % des biens immobiliers ne sont pas enregistrés, le Ghana expérimente la création d’un registre utilisant cette technologie. À la clé, la facilitation des transactions, la possibilité d’émettre des hypothèques et l’amélioration de la collecte des impôts fonciers.
Reste aux banques centrales à favoriser l’innovation en adoptant rapidement une réglementation. Europlace, actif sur ce sujet, a organisé en mai à Tunis l’Africa Blockchain Summit, en partenariat avec la Banque centrale de Tunisie. La discussion est ouverte.
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Blockchain et cryptomonnaies, des technologies pour l’Afrique
Les cryptomonnaies et plus largement les blockchains répondent aussi à des soucis très prégnants à travers le continent africain, qu’il s’agisse d’un faible accès aux services bancaires, d’un manque de transparence dans les chaînes logistiques ou de collecter des financements pour des projets.
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