Côte d’Ivoire : Tuo Fozié, du maquis à la préfecture
Ce n’est pas le plus connu des anciens chefs de la rébellion, mais c’est sans doute l’un des plus respectés. Nommé à Bouaké, une ville réputée frondeuse, Tuo Fozié va avoir fort à faire.
Tuo Fozié se souviendra longtemps du 19 septembre 2002. Parce que ce jour marqua le début de la rébellion ivoirienne, mais aussi parce qu’il faillit y perdre la vie. Ce soir-là, des centaines d’hommes en armes tentent de s’emparer de casernes à Abidjan. Le coup d’État a beau avoir été préparé pendant de longs mois entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, c’est un échec. Les putschistes se lancent dans un repli désorganisé. Parmi eux, Tuo Fozié, un adjudant des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci). Non loin du camp d’Agban, il essuie des tirs, mais les assaillants ratent leur cible. Fozié parvient à rassembler ses éléments et à gagner Bouaké.
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Nommé ce 6 août préfet de la grande ville du Centre et installé dans ses fonctions le 22, Fozié n’est pas le plus connu des anciens chefs de la rébellion. Il fut pourtant le premier porte-parole du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI, l’ancêtre des Forces nouvelles, les FN).
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