Congo : la République des lettres
Célèbre pour ses écrivains et son attachement presque viscéral à la littérature, le pays compte de nombreux romanciers, poètes ou dramaturges parmi les hauts commis de l’État.
Le Congo à l’heure des comptes
Pour sortir de la crise, l’État a amorcé une stratégie visant à restructurer la dette, relancer la croissance hors hydrocarbures et améliorer les conditions de vie. Surtout, il s’engage à plus de transparence.
C’est une tradition et une spécificité locale qui remonte à l’époque de l’indépendance et qui ne s’est, depuis, jamais démentie : le Congo est un pays où les politiques publient des livres. Dans le gouvernement actuel, une demi-douzaine de ministres – dont deux femmes – ont ainsi produit des chroniques, des essais, des poèmes ou des réflexions, sur les pas de leurs glorieux aînés. Leur modèle : Henri Lopes, dont le douzième ouvrage, Il est déjà demain (JC Lattès), une enquête sur l’héritage politique et le métissage de l’auteur, sort en ce mois de septembre.
Lopes, qui a été Premier ministre, ministre, puis ambassadeur, a d’ailleurs préfacé Beto na beto. Le poids de la tribu (2001, Gallimard), le premier roman de Mambou Aimée Gnali, ex-ministre de la Culture (1997), puis porte-parole du Parti pour l’alternance démocratique (opposition), dont le second roman, L’Or des femmes, paru en 2016, a été édité l’an dernier en format de poche (Folio).
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