Congo : septième art, nouveau clap
Une génération montante de réalisateurs, des films sélectionnés dans les festivals internationaux, un public qui découvre les joies des salles obscures… Le cinéma congolais est en pleine renaissance.
Le Congo à l’heure des comptes
Pour sortir de la crise, l’État a amorcé une stratégie visant à restructurer la dette, relancer la croissance hors hydrocarbures et améliorer les conditions de vie. Surtout, il s’engage à plus de transparence.
«Tozali ! » [« Nous existons ! »] C’est un cri du cœur, presque un cri de rage. Et c’est le nom que s’est donné le collectif de réalisateurs formé en 2013 sous l’impulsion de Rufin Mbou Mikima et Amog Lemra pour redonner vie au cinéma congolais. Depuis, Tozali a permis à ses membres de produire une dizaine de courts-métrages, dont certains, comme Épicuria (2014), d’Ori Huchi Kozia, alias Kayser, et Mensonge légal (2014), d’Amog Lemra, ont été remarqués par la critique internationale. « Tozali a suscité un élan qui porte ses fruits, estime Amog Lemra. La disponibilité et le génie étaient là, le collectif a été un coup de pouce. »
De fait, le cinéma congolais semble peu à peu sortir de sa léthargie. Ses réalisateurs s’affichent en sélection officielle au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), au festival Écrans noirs de Yaoundé, au Festival international du film panafricain (FIFP) de Cannes… Le dernier court-métrage d’Amog Lemra, Silence, a eu les honneurs de Vues d’Afrique, à Montréal, en avril 2017, et, le mois suivant, du grand Cannes, où il était présenté hors compétition.
Ce n’est jamais facile de faire un film au Congo, car nous nous autoproduisons
Bien s’informer, mieux décider
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