Sénégal – Face à face : Ameth Amar et Babacar Ngom en cohabitation patronale

En moins de deux mois, deux nouvelles entités patronales ont vu le jour à Dakar : le Club des investisseurs sénégalais (CIS) et le Regroupement des industriels du Sénégal (RIS).

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Publié le 21 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

Deux nouvelles suffisantes pour que certains observateurs s’interrogent sur la pertinence de ces initiatives dans un paysage où le secteur privé est déjà morcelé entre la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) et le Conseil national du patronat (CNP).

Pour Babacar Ngom, fondateur du groupe agroalimentaire Sedima, il s’agit justement de pallier les carences de ces organisations, notamment dans la défense des intérêts sénégalais. Lancé le 2 juin, le CIS veut fédérer des secteurs aussi divers que les services, l’industrie ou les BTP pour favoriser l’émergence de champions nationaux. Ce club à peine créé, ses membres obtenaient une audience avec le président de la République.

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Corporatisme

Début septembre, Babacar Ngom a allumé le deuxième étage de sa nouvelle fusée en annonçant le lancement d’une société d’investissement d’un capital de 20 milliards de F CFA (30 millions d’euros) pour ne plus laisser le champ libre aux investisseurs étrangers.

Du côté du RIS, créé en juillet par Ameth Amar, patron de l’agro-industriel NMA et par ailleurs membre du CIS, l’objectif est ouvertement corporatiste : protéger les intérêts des industriels en fédérant de gros acteurs comme la Compagnie sucrière sénégalaise, Sococim Industries ou encore Dangote Cement Sénégal. Parmi leurs principales préoccupations, la recrudescence des chèques sans provision et les importations sauvages.

« Nous souhaitons aussi que les autorités accélèrent la construction des nouveaux ports de Sendou et de Ndayane. Nos bateaux restent souvent au large plusieurs jours à cause de l’indisponibilité des quais de débarquement à Dakar », indique Ameth Amar.

Au RIS comme au CIS, on a aussi dans la ligne de mire l’entrée en exploitation du gaz sénégalais, prévue en 2020, et les nombreuses possibilités qui en découleront. Un virage pour l’économie nationale à ne manquer sous aucun prétexte.

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