Présidentielle au Cameroun : les opposants à la conquête du septentrion

Les régions du septentrion camerounais sont au cœur des stratégies électorales des trois principaux opposants à Paul Biya – Maurice Kamto, Akere Muna et Josuah Osih – dans la conquête du palais d’Etoudi.

Au Cameroun, les indépendantistes font peser une menace sur la présidentielle du 7 octobre 2018. © Akintunde Akinleye/REUTERS

Au Cameroun, les indépendantistes font peser une menace sur la présidentielle du 7 octobre 2018. © Akintunde Akinleye/REUTERS

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 19 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

Au Cameroun, les indépendantistes font peser une menace sur la présidentielle du 7 octobre 2018. © Akintunde Akinleye/REUTERS
Issu du dossier

Présidentielle au Cameroun : huit candidats dans la course

Huit candidats, dont le président sortant Paul Biya, s’opposent lors de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Un scrutin qui se déroule dans un contexte sécuritaire tendu, en particulier dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, secouées par un conflit opposant le gouvernement à des séparatistes.

Sommaire

Le Sud acquis à Paul Biya, l’Est divisé et moins peuplé, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest paralysés par la crise anglophone au point que la bonne tenue de la présidentielle y est menacée… C’est dans d’autres régions que la différence devra se faire entre les prétendants au palais d’Etoudi.

Dans l’Ouest, Maurice Kamto, régulièrement accusé par ses adversaires de faire une campagne ethnique et bamiléké, semble avoir pris une longueur d’avance.

la suite après cette publicité

Dans le Littoral, chacun espère faire le plein. Le SDF de Joshua Osih, qui y est député, y part favori, avec le soutien de l’influent Jean-Michel Nintcheu, mais Akere Muna croit en ses chances, tout comme Cabral Libii.

Le septentrion, gros réservoir de voix

Reste le Centre, où la foire d’empoigne risque d’être épique, et le septentrion (Nord, Extrême-Nord, Adamaoua), gros réservoir de voix. Kamto et Muna, qui a été investi par un parti (le Front populaire pour le développement) né à Ngaoundéré, espèrent avoir gagné du terrain en sillonnant ces régions meurtries par l’insécurité créée par Boko Haram. Mais Joshua Osih veut rattraper son retard et espère que l’étiquette SDF le rappellera au bon souvenir des électeurs.

Enfin, des éléments extérieurs pourraient changer la donne, notamment l’ex-ministre aujourd’hui emprisonné Marafa Hamidou Yaya ou l’ancienne première dame, Germaine Ahidjo, s’ils venaient à se prononcer pour l’un ou l’autre.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image