Présidentielle au Cameroun : Cabral Libii, le trouble-fêtes

Si Akere Muna, Joshua Osih et Maurice Kamto font figure de principaux candidats de l’opposition face à Paul Biya à la présidentielle du 7 octobre, un quatrième homme pourrait bien siphonner une partie de leurs voix : Cabral Libii.

Cabral Libii, candidat à la présidentielle camerounaise de 2018. © Page Facebook de Cabral Libii

Cabral Libii, candidat à la présidentielle camerounaise de 2018. © Page Facebook de Cabral Libii

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Publié le 19 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

Au Cameroun, les indépendantistes font peser une menace sur la présidentielle du 7 octobre 2018. © Akintunde Akinleye/REUTERS
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Présidentielle au Cameroun : huit candidats dans la course

Huit candidats, dont le président sortant Paul Biya, s’opposent lors de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Un scrutin qui se déroule dans un contexte sécuritaire tendu, en particulier dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, secouées par un conflit opposant le gouvernement à des séparatistes.

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Aux trois poids lourds de l’opposition, un quatrième candidat est venu s’ajouter, qui pourrait bien grignoter quelques suffrages. Porté par les réseaux sociaux et à l’aise médiatiquement, Cabral Libii est persuadé d’avoir déjà dépassé Akere Muna et Joshua Osih et érige Maurice Kamto en adversaire numéro un (il se dit sûr que Paul Biya ne gagnera pas).

Plus connu comme analyste politique à la télévision, il est partisan d’un régionalisme accru sans aller jusqu’au fédéralisme. À 38 ans, il a fait campagne avec le mouvement 11 Millions de citoyens, qui promouvait l’inscription des Camerounais sur les listes électorales.

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Les autres ont moins d’espoirs. Candidat à la présidence pour la troisième fois, l’ancien ministre Garga Haman Adji (Alliance pour la démocratie et le développement, 3,21 % en 2011) ne devrait pas jouer les trouble-fêtes, bien qu’il soit originaire de Maroua et d’un Extrême-Nord que chacun convoite.

Même constat pour le natif de Foumban, Adamou Ndam Njoya, partant pour la quatrième fois (Union démocratique du Cameroun, 1,73 % en 2011), Serge Espoir Matomba, néophyte ayant fait campagne pour un dialogue inclusif entre francophones et anglophones, et Ndifor Afanwi Franklin, pasteur pentecôtiste assurant avoir été choisi par Dieu pour occuper Etoudi.

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