Francophonie : Louise Mushikiwabo et Michaëlle Jean, deux stratégies pour un seul fauteuil

Tandis que la ministre rwandaise des Affaires étrangères sillonne les pays membres de l’OIF pour récolter les soutiens, la secrétaire générale sortante opte pour une stratégie plus feutrée à l’approche du sommet d’Erevan.

Louise Mushikiwabo (Rwanda), ministre des Affaires √©trang√®res. A Paris (JA) le 08.09.2011. √Ǭ© Vincent Fournier/Jeune Afrique/JA © Vincent Fournier pour JA

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Publié le 17 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement de Paul Kagame et candidate au poste de secrétaire générale de l’OIF, à Paris le 20 septembre 2018 © Bruno Levy pour JA
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La Francophonie retourne à l’Afrique

La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a été désignée vendredi 12 octobre secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour un mandat de quatre ans. Retour sur plusieurs mois de tractations diplomatiques entre le Rwanda, la France, l’Union africaine et le Canada.

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Candidate au poste de secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo n’a pas ménagé sa peine depuis le sommet de l’UA à Nouakchott, début juillet, où elle a reçu le soutien de l’organisation panafricaine.

La ministre rwandaise des Affaires étrangères s’est déjà rendue dans dix-huit pays (dix en Afrique, quatre en Europe, trois en Asie et un au Proche-Orient), où elle a été reçue au plus haut niveau. Elle envisage de poursuivre ce marathon avant le sommet d’Erevan des 11 et 12 octobre.

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Selon nos sources, elle pourrait se rendre en Grèce, à Monaco, en Suisse et au Luxembourg. Et rencontrer certaines délégations (en priorité les pays d’Europe centrale membres de l’OIF) en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, fin septembre.

Le 26 septembre, à l’initiative de Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’UA et l’un de ses plus fervents soutiens sur le continent, une réception sera organisée à New York pour promouvoir sa candidature. Le Tchadien a déjà envoyé des notes verbales aux ministres des Affaires étrangères de tous les pays membres de l’OIF.

Michaëlle Jean moins libre de ses mouvements

De son côté, la Canadienne Michaëlle Jean est, de par ses fonctions, moins libre de ses mouvements. « Nous n’avons pas les moyens, y compris financiers, de faire comme Mushikiwabo », glisse-t-on dans son entourage.

La secrétaire générale de l’OIF, qui est tout de même allée à Erevan du 10 au 14 septembre, doit se rendre à Genève le 17 et à Bruxelles le 18, où elle rencontrera Rudy Demotte, le ministre-président de la Wallonie.

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Elle assistera par ailleurs à l’investiture d’Ibrahim Boubacar Keïta à Bamako, le 22, avant de s’envoler pour New York afin d’assister à l’Assemblée générale des Nations unies. Sa campagne est aussi menée par Mélanie Joly, la ministre canadienne du Tourisme et de la Francophonie, qui organisera à Paris, le 19, une rencontre pour soutenir sa candidature.

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